Étymologie

modifier
(Siècle à préciser) Du latin comportare (« assembler, porter en un même lieu »), le moyen français colporter, porter a col (« porter sur les épaules, autour du cou ») est un composé de col et de porter qui a servi pour dissimiler comporter et colporter.
 
Un colporteur de cerises. (2)

colporter \kɔl.pɔʁ.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Commerce) Vendre à domicile.
    • Il me montra les quartiers populeux où quinze ans plus tôt il colportait des savonnettes. — (Simone de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, page 423)
  2. (Commerce) Vendre à la criée, en particulier des journaux et périodiques.
    • Dans les grandes artères retentissaient les cris des vendeurs de journaux, qui colportaient dans la banlieue les éditions du soir. — (Roger Martin du Gard, Les Thibault, L’Été 1914, 1936)
  3. (Littéraire) Transporter.
  4. (Sens figuré) (Par analogie) Répandre en la racontant, une nouvelle, une histoire, dans les divers endroits où l’on va. Note d’usage : généralement péjoratif.
    • Cependant, si de pareils bruits se colportaient, ce n’était pas sans raison. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
    • Tous les cancans partent de là. Les menus faits y sont grossis, allongés, puis colportés de quaroye en quaroye. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
    • […] les formules que nous y colportons impliquent des signifiés absent ou différents. — (Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, Librarie Plon, 1955, page 169)
    • Les jumeaux Bienvenue se ressemblent sur un point : ils aiment colporter des potins. Ils forment la plus belle paire de bavasseurs de l’école. Ils sont les rois du cancan. Dès qu’ils apprennent une nouvelle, ils s’empressent de la répandre aux quatre vents. — (Raymond Plante, Le roi de rien, illustrations de Jules Prud’homme, Montréal (Québec) : Les Éditions de la courte échelle, 1988, page 34)

Dérivés

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier


Homophones

modifier

Références

modifier