Français modifier

Étymologie modifier

Du latin connivere.

Verbe modifier

conniver \kɔ.ni.ve\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Fermer les yeux sur ce qu'on n’ose pas ou ne veut pas apercevoir et, par suite, dissimuler en justice les faits à la charge d’un accusé, et prendre ainsi part à une mauvaise action.
    • Mais conniver en lâche à ce nom qu’on me vole, quand un père à mes yeux au lieu de moi l’immole ! — (Corneille, Héraclius, IV, 1)
    • On l’accuse d’y avoir du moins connivé […] — (Bossuet, Défense de l’Histoire des Variations, 1er discours)
    • […] puisqu’ils connivaient à de tels crimes […] — (Bossuet, Histoire des Variations, 15)
    • Je ne pouvais trahir ma dignité en connivant à un abus si préjudiciable. — (Saint-Simon, 298, 80)
    • Peut-être alors serai-je forcé moi-même d’écarter le soupçon d’avoir connivé à cet indigne procédé — (Diderot, Lettres à M. Le Breton)
    • Le clergé s’en plaignit [de l’appel comme d’abus], et le roi [Philippe de Valois] se contenta de conniver à cet usage — (Voltaire, Mœurs, 75)
    • Nous craignons qu’on ne nous soupçonne de conniver à ses blasphèmes. — (D’Alembert, Histoire de l’Académie française, V, 265)

Apparentés étymologiques modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier