Étymologie

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(1832) → voir contre- et ut

Nom commun

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contre-ut \kɔ̃.tʁ‿yt\ masculin (orthographe traditionnelle)

  1. (Musique) Do, plus aigu d’une octave, que le do le plus aigu du registre habituel.
    • Du plus loin qu'ils l'apercevaient avançant lentement dans le sable où elle s'enfonçait, poitrinant comme une diva prête à lancer son contre-ut et de la hardiesse plein le regard, vingt jeunes gens se précipitaient à sa rencontre, torse avantageux, slip de moins que rien, peau bronzée et des boucles plaquées dans la nuque : « Madame Meri, on va vous le chercher ce gelato ?… »  (Edmonde Charles-Roux, Oublier Palerme, Grasset, 1966)
    • 500 Hz est approximativement en effet la fréquence du contre-ut du ténor qui constitue la limite supérieure de ce registre grave (registre 1, dit de poitrine).  (François Le Huche et André Allali, La Voix : Anatomie et physiologie des organes de la voix et de la parole, 2001)
    • La course à l’aigu avait déjà été gagnée au XVIIIe siècle où le soprano tente de rivaliser avec le castrat : Faustine Boroni émet le premier contre ut[sic] féminin en 1720, la Gabrielli atteint le contre-fa vers 1750, et l’on mentionne même un contre contre-ut.  (Vincent Vivès, Vox humana : poésie, musique, individuation, 2006)
    • La ressemblance entre l’opéra et la corrida tient au public et à son désir de meurtre. De même que les aficionados rêvent de voir le torero se faire encorner, de même, les mélomanes voudraient que, au moment du contre-ut, la soprano tombe morte par terre.  (Charles Dantzig, Encyclopédie capricieuse du tout et du rien, Grasset, 2009, page 449)
  2. (Sens figuré) Le plus haut, le summum.
    • Le soleil donne le contre-ut.  (Daniel Boulanger, Le jardin d'Armide, 1969, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 164)

Variantes orthographiques

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Synonymes

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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