coqueron
Français modifier
Étymologie modifier
- (XIXe siècle) De l’anglais cook-room ; lui-même composé de cook (« cuire ») et de room (« pièce »), littéralement « pièce où l’on cuisine »
Nom commun modifier
| Singulier | Pluriel |
|---|---|
| coqueron | coquerons |
| \kɔk.ʁɔ̃\ | |
coqueron \kɔk.ʁɔ̃\ masculin
- (Sens propre) Annexe réservé à la cuisine.
- La cuisine sera pour un très petit nombre le « coqueron » et pour d'autres le « galé » du mot anglais "galley". — (Section de la langue parlée. Section de la langue écrite. Section des arts, Impr. du Soleil limitée, 1938, page 247)
- (Par extension) Local étroit difficile d’accès.
- […] ou dans le coqueron arrière, ou au fond d'un coffre qui nécessite, pour y accéder, qu'on démonte la moitié du bateau. — (Jean-Michel Barrault, Navigation de plaisance, Flammarion, 1961, page 45)
- (Marine) Petite pièce à l'avant ou à l'arrière d'un navire, destinée à stoker les denrées alimentaires ou à y faire la cuisine.
- Sellin ouvrit la porte de communication entre le poste d’équipage et le coqueron arrière, où se trouvaient entreposées des boites de conserve […] — (Le Droit maritime français, volume 22, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1970, page 345)
- (Par extension) Partie étanche que l’on peut remplir d’eau pour équilibrer un bateau, en proue ou en poupe.
- Le coqueron avant doit être soumis à un essai par remplissage, le niveau de l’eau s’élevant jusqu’à la ligne de charge maximum de compartimentage. — (Décrets, ordonnances et règlements statutaires : codification, 1949, Volume 3, page 2424)
- Petite armoire dans une chaloupe.
- On donne aussi le nom de coqueron, dans les embarcations, aux deux parties extrêmes de l’avant et de l’arrière qui, étant fermées, servent à contenir quelques petits objets. — (comte Jean-Baptiste-Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine, Bachelier, 1825, page 179)
- (Par extension) (Québec) Petit local d’accès restreint.
- Alors rien n’est perdu, ils peuvent entrer dans la vaste maison de la normalité — par la porte arrière bien entendu — et s'installer dans le coqueron dont personne ne veut, mais d'où il leur sera loisible d'épier les allées et venus de la visite et de humer les fumets des partys. — (Homme invisible à la fenêtre - de Monique Proulx sur legrenierdemascha.blogspot.com. Mis en ligne le 20 avril 2011, consulté le 20 octobre 2020)
- (Péjoratif) Tout petit logement.
Mais on a beaucoup trop d'affaires
— (Pauline Julien, chanson Déménager ou rester là, 1972)
Pour s'en aller dans un coqueron- Les journées de congé sont longues dans un coqueron pareil, soupira l'autre. — (Yves Beauchemin, Le marchand de café, Éd. Québec Amérique, 2012)
- (Mélioratif) (Bas-Saint-Laurent) Petit endroit situé sur la terrasse d’un bar, partiellement à l’abri des intempéries.
- Peux-tu m’apporter deux shots de Chartreuse dans le coqueron ?
- (Normandie) Nom de petites meules.
- Mettre de la vesce, du foin, du trèfle en coquerons. — (Achille Delboulle, Glossaire de la vallée d’Yères, le Havre, 1876, page 232)
Traductions modifier
Prononciation modifier
- Canada (Shawinigan) : écouter « coqueron [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « coqueron [Prononciation ?] »
Références modifier
- « coqueron », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (coqueron)
- Claude Blum (sous la direction de) Les thématiques Littré : Le vocabulaire de la francophonie, Éd. Garnier, 2008.
Voir aussi modifier
- coqueron sur l’encyclopédie Wikipédia
