Français modifier

Étymologie modifier

Expression datant du Moyen Âge, voyez cote (« impôt »), mal et tailler, « tailler l'impôt » signifiait le répartir, d'où « tailler le peuple », l'imposer.
Si la cote était approximativement répartie, elle était inéquitable, injuste.
Par homonymie entre cote et cotte (« tunique ») et taille (« impôt en nature », « coupe des tissus pour confectionner un vêtement ») cette expression s'écrit parfois « cotte mal taillée ».

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
cote mal taillée cotes mal taillées
\kɔt mal ta.je\

cote mal taillée \kɔt mal ta.je\ féminin

  1. Répartition approximative, voulant contenter un maximum de participants.
  2. Attitude, décision visant à satisfaire des situations divergentes.
    • […] pour exprimer par une « cote mal taillée » ses sentiments contradictoires, tantôt elle se contentait de remonter la bride de ses épaulettes ou d’assurer dans ses cheveux blonds les petites boules de corail ou d’émail rose, givrées de diamant, qui lui faisaient une coiffure simple et charmante, en examinant avec une froide curiosité sa fougueuse voisine, tantôt de son éventail elle battait pendant un instant la mesure, mais, pour ne pas abdiquer son indépendance, à contretemps. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 185)
  3. Grand nombre de comptes, pouvant faire parfois des mécontents.

Variantes orthographiques modifier

Notes modifier

La forme cotte mal taillée est environ cinq fois moins fréquente.[1]

Traductions modifier

Références modifier

  • [1] : Recherche de fréquence des locutions avec Google et Google livres, 2008