coterie
Étymologie
modifier- (XIVe siècle)[1] De l’ancien français coterie (« association de paysans tenant d'un seigneur une tenure roturière »), apparenté à cottage, cotier, cotereau, kot.
- (1660) Sens de « association de gens qui se fréquentent familièrement » ; (1808) « bande de meneurs, d'intrigants ».
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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coterie | coteries |
\kɔt.ʁi\ |
coterie \kɔt.ʁi\ féminin
- (Histoire) Société de villageois réunis pour tenir d’un seigneur quelque héritage.
- (Histoire) Groupe d’ouvriers appartenant à un même corps de métier, spécialement dans le cadre du compagnonnage et des métiers du bâtiment.
Un coup ébranla les ais de la fenêtre, tandis qu’une grosse voix, joyeuse et bourrue, criait au dehors :
— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
— Ben quoi ! La coterie ! Tout le monde roupille là dedans ; y a pu d’amour ?[Il] monta vers la gare, accompagné par la coterie qui portait en chantant deux lourdes caisses pleines de ses outils.
— (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 38)La coterie Iosef prit un large ciseau à bois, fendit une des pièces en plusieurs parties, égales puis, avec le même ciseau, les arrondit et les affûta d'un bout.
— (Benigno Cacérès, Le compagnon charpentier de Nazareth, Éditions du Seuil, 1974, chap. 1)- Les maçons travaillaient dans la bonne humeur et sans doute une joie créatrice les animait-elle. Ils sifflaient sur leurs échelle. Ils montaient les seaux de mortier et de pierres à l’aide d’un treuil qu’ils actionnaient à deux. Ils s’interpellaient :
« Alors, ça va la coterie ? » — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 159)
- (Péjoratif) Groupe restreint de personnes liées par des intérêts ou des idées communes et qui cabalent contre ceux qui sont en dehors de ce groupe.
Cette femme, dévouée avec calcul à la fortune politique de son mari, tenait à connaître l’opinion des moindres coteries.
— (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des deux Mondes, t. 2, 4, 1833)Considérant que M. Fidèle Simon a toujours professé les opinions d’une coterie politique qui a été néfaste à la République, en mécontentant le pays tout entier par son intolérance et sa maladresse…
— (Appel du Comité républicain de Saint-Nazaire à voter pour Aristide Briand - Législative de 1889)Comme beaucoup de femmes du faubourg Saint-Germain, la présence dans un endroit où elle se trouvait de quelqu’un de sa coterie, et auquel d’ailleurs elle n’avait rien de particulier à dire, accaparait exclusivement son attention aux dépens de tout le reste.
— (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 190)Il porta délicatement l’index à la perpendiculaire de sa bouche, puis l’écarta d’un geste ample et prompt, geste de coterie qui scellait on ne savait quel serment, mais qui allait de soi. Il signifiait avec une solennité furtive que nous étions des compagnons et qu’il y avait de l’honneur à n’être pas compris.
— (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 64)Je veux sortir l’art contemporain des discours sur les cotes et les coteries. L’espace des Capucins de Landerneau n’est pas réservé aux « sachants ».
— (Sabine Gignoux, Sortir des coteries des milieux culturels, Journal La Croix, page 15, 17 octobre 2014)
Synonymes
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- Vosges (France) : écouter « coterie [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- ↑ « coterie », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifierNom commun
modifiercoterie *\kɔt.ʁi\ féminin
- Société de villageois réunis pour tenir d'un seigneur quelque héritage, terre roturière de laquelle ne peut dépendre un fief.
Trente six mencaudées de terre tenues en coterie du seigneur de Falesque.
— (« coteria », dans Charles du Fresne du Cange, Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, L. Favre, Niort, 1883-1887 → consulter cet ouvrage ; XIVe siècle.)Comme Robin de Chaumont escuier tenist en fief et coterie certaines terres de Jehan de Gouy…
— (Du Cange, ib.)Tenir en cotterie par l'usage de coustume localle, si est tenir toutes terres en possession de main ferme, c'est à dire qui n'est tenu en fief que rurallement, on appelle entre les coustumiers terre vilaine, et ne doit hommage, service, ost ne chevauchée, fors la rente au seigneur aux termes accoustumez et à la mort double rente en plusieurs lieux.
— (Bouteiller, Somme rural, titre 84 ; XVe siècle.)En vilainie, cotterie [biens tenus à cens cottier ou sur cens] ou roture, n'y a bail [il n'y a pas de gardien ou baillistre des héritages].
— (Loysel, 189, 547 ; XVIe siècle.)
Apparentés étymologiques
modifierDérivés dans d’autres langues
modifier- Français : coterie
Références
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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coterie \kəʊtəɹi\ |
coteries \kəʊtəɹiz\ |
coterie \kəʊtəɹi\
Synonymes
modifierApparentés étymologiques
modifierVoir aussi
modifier- coterie sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)
Références
modifier- ↑ (En anglais) Douglas Harper, Online Etymology Dictionary, 2001–2020 → consulter cet ouvrage