Français modifier

Étymologie modifier

De coudée et franc.

Locution nominale modifier

coudées franches \ku.de fʁɑ̃ʃ\ féminin pluriel

  1. (Sens figuré) Liberté de mouvement, d’action.
    • Aussi, profitant de mon indépendance et de mes franches coudées, n’ai-je jamais hésité à rembarrer, et férocement, le sot monsieur, ganté de beurre frais et chaussé de vernis, qui venait, du haut de sa redingote à revers, me proposer ses conseils et ses avis. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 285)
    • Non : on n’avait pour l’instant pas besoin de Barbara ; une personne de plus eût gêné ; il fallait laisser au docteur ses coudées franches. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, pages 31-32)
    • Il avait aussi les coudées franches pour administrer le domaine temporel et les affaires terrestres de la communauté, de l'État et de l'empire musulman. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 66)
    • Nous devons garder les coudées franches pour pouvoir faire appel aux soldats de la paix de l’ONU, le cas échéant. — (Revue électronique de l’USIA, usinfo.state.gov, 1998)
    • Beaucoup pensent que l’Assemblée nationale aurait dû introduire l’existence de ce poste dans la constitution pour laisser les coudées franches au nouveau premier ministre. — (Ousmane Diaby, L’Indépendant, 1999)
    • Les surplus budgétaires ont redonné à Ottawa des coudées franches pour agir unilatéralement. — (Gilbert Lavoie, Sortir de l’impasse, Le Soleil (vigile.net), 2002)

Dérivés modifier

Traductions modifier