Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de courir et de sus.

Locution verbale modifier

courir sus \ku.ʁiʁ sys\ transitif indirect (se conjugue → voir la conjugaison de courir)

  1. (Archaïsme) Se jeter sur quelqu’un, l’arrêter, le maltraiter. — Note : Ce terme était surtout employé dans les ordonnances de l’Ancien Régime.
    • […] le sénéchal était à dîner avec ses gens, il fallut tout à coup piquer des deux et courir sus aux Sarrasins. — (Joseph Fr. Michaud, Mémoires pour servir à l’histoire de France, 1836)
    • Le ministère anglais déclara que ses flottes avaient l'ordre de courir sus à tout vaisseau français qui porterait des renforts dans l’Amérique. — (Théophile Lavallée, Histoire des Français, vol.3, chap.3 (1748-1763), Paris, Charpentier, 12e éd., 1858, p.503)
    • La délivrance des lettres de marque et le droit de course avec commission, c’est-à-dire après avoir reçu du roi l’autorisation d’armer des navires et de courir sus aux étrangers dont on avait à se plaindre, devinrent bientôt très profitables aux armateurs malouins et à leurs confrères des autres ports. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p. 47)
    • […] peu de temps avant la première Croisade, Alexandre II (1061-1073) déclara que le devoir des chrétiens était de courir sus aux Sarrazins, persécuteurs des fidèles, mais d’épargner les Juifs, gens paisibles et inoffensifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  2. (Sens figuré) S’en prendre à quelqu’un, se précipiter violemment sur lui.
    • Tout le monde lui court sus.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier