Voir aussi : croule, croulé

Français modifier

Étymologie modifier

Déverbal de croûler (« pousser son cri, en parlant de la bécasse »).
La bécasse est un oiseau complétement muet pendant dix ou onze mois de l’année et à qui l’amour seul a puissance de délier la langue. Elle commence à parler vers la fin de février pour rentrer dans son mutisme obstiné avant la mi-avril. Son langage se compose d’une seule phrase, d’un cri d’appel amoureux en trois notes d’un timbre métallique et sonore : pitt-pitt-corrr. La note terminale a fait inventer le verbe croûler pour exprimer l’idiome de la bécasse et le substantif croûle pour désigner un genre de chasse spécial à cet oiseau. — (Alphonse Toussenel, L’esprit des bêtes — Le monde des oiseaux ; ornithologie passionnelle, 1853, page 312-313)

Nom commun modifier

croûle féminin singulier

  1. (Chasse) Sorte de chasse par piégeage ou au fusil, au temps des amours, de la bécasse.
    • Vers la fin de février et au commencement de mars a lieu une chasse appelée la croule ; à cette époque les bécasses font l’amour. […]. Prévenu de l’approche du gibier par ce ramage qui s’entend d’assez loin, le chasseur se tient sur ses gardes et tire la pièce à son passage. — (Joseph Lavallée, La chasse à tir en France, 1855, 312)
  2. (Ornithologie) Le chant et le vol nuptial de la bécasse mâle.
  3. (Plus rare) Période des amours de la bécasse.
    • […], l’Administration avait défendu de piéger la bécasse, […]. Les bêtes si méfiantes qui s’abattaient à la croûle sur les fagnes pour en extraire les vers, ne prenaient point garde aux filets tendus à plat sur le sol ; elles s’y empêtraient et tous leurs efforts étaient vains. Elles ne pouvaient s’en dépêtrer ou arracher le bâtonnet qui les fixe. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)

Variantes orthographiques modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes