Français modifier

Étymologie modifier

Date d’apparition : (1299) pour le féminin conjugal[1], (1330) pour la profession[2], (1771) pour la rôtissoire et (1891) pour l’appareil. Dérivé de cuisine, avec le suffixe -ière.

Attestations historiques modifier

  • (XVIe siècle) Nous lisons la noble dame, femme de Temistocles… et plusieurs autres princesses avoir esté cuysinieres, medecines et cirurgiennes a leurs marys. — (Jean Louis Vivès, traduit par Pierre de Changy, Livre de l’institution de la femme chrestienne tant en son enfance que mariage et viduité, aussi de l’office du mary, Jacques Ier Kerver, Paris, 1542, page II, 3)
    Nous lisons la noble dame, femme de Thémistocle… et plusieurs autres princesses avoir été cuisinières, médecines et chirurgiennes à leurs maris.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
cuisinière cuisinières
\kɥi.zi.njɛʁ\
 
Une cuisinière (sens 2)
 
Une cuisinière (sens 5) électrique ancienne

cuisinière \kɥi.zi.njɛʁ\ féminin

  1. (Cuisine) Celle qui cuisine, qui prépare, qui cuit la nourriture (pour un homme, on dit : cuisinier).
    • Je me désélégantise, je me désuavise, je vais devenir une vraie cuisinière, une fermière, ou tout ce que vous voudrez, et c’est effrayant à quel point je me trouve faite pour cela. — (Émile Montégut, « Histoire d’un Amour chrétien, journal et souvenirs d’une conversion », dans Revue des Deux Mondes, 1866, vol. 62 [texte intégral])
    • Enfin, en guise de dessert, la cuisinière avait confectionné une sorte de rabote garnie de trois pommes offertes par la bonne du curé, mademoiselle Alice. — (Françoise Bourdon, La forge au Loup, Presses de la Cité, 2001, chapitre 33)
    • En sa qualité de gourmande, la Tonsard devint excellente cuisinière, et quoique ses talents ne s’exerçassent que sur les plats en usage dans la campagne, le civet, la sauce du gibier, la matelote, l’omelette, elle passa dans le pays pour savoir admirablement cuisiner un de ces repas qui se mangent sur le bout de la table et dont les épices, prodiguées outre mesure, excitent à boire. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre troisième)
  2. (Métier) (Cuisine) Celle que l’on prend à gages dans une maison, un restaurant pour y faire la cuisine (pour un homme, on dit : cuisinier).
    • La cuisinière annonça que le potage de Monsieur était servi. — (Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, part. 1, chap. 1, Librairie Charpentier, 1891, page 15)
    • Le 15 avril prochain, la meilleure cuisinière de France, trois étoiles au Guide Michelin, ouvre un nouveau restaurant gastronomique. — (Le Matin Online, avril 2009)
    • Vous me placez cuisinière chez Madame, vous me prenez pour dix ans, j’ai mille francs de gages, vous payez les cinq dernières années d’avance (un denier-à-Dieu, quoi !) — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, deuxième partie)
  3. (Désuet) Épouse d’un cuisinier[1].
  4. (Cuisine) (Désuet) Ustensile de fer-blanc traversé par une broche, et qui sert à faire rôtir la viande.
    • Les riches n’imagineraient pas la simplicité de la batterie de cuisine qui consistait en une cuisinière, un chaudron, un gril, une casserole, deux ou trois marabouts, et une poêle à frire. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
  5. (Électroménager) Fourneau de cuisine servant à chauffer ou faire cuire les aliments, souvent muni d’éléments chauffants sur sa surface de travail.

Synonymes modifier

Personne :
Fourneau :
Ustensile :

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Sources modifier

  1. a et b « cuisinière », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « cuisinière », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage

Bibliographie modifier