Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De contenance, avec le préfixe dé- qui marque une cessation, et le suffixe verbal -er.

Verbe modifier

décontenancer \de.kɔ̃t.nɑ̃.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se décontenancer)

  1. Troubler quelqu’un en lui faisant perdre contenance.
    • Ils gagnèrent chacun leur place, le cardinal tout décontenancé et soucieux, Coppenole tranquille et hautain. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • Danglars était si pâle et si décontenancé, que le comte eut l’air de le prendre en pitié. — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, édition de G. Sigaux, 1981 (date de l’édition), volume 1, page 601)
    • Tu sais que le pauvre garçon s’est fait refuser à son examen ; non point que ce fût difficile, mais l’examinateur lui a posé des questions si baroques qu’il s’est troublé ; je ne puis croire que Robert ne fût pas prêt, après ce que tu m’avais écrit de son zèle, mais cet examinateur, paraît,-il, s’amuse à décontenancer ainsi les élèves. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 92)
    • Jean Charest, un peu décontenancé, qui raffolait d’étiqueter ses adversaires, s’en amusera, avant de prendre conscience que Legault en tirait une force. — (Antoine Robitaille, CAQ: le fabuleux destin d’une «patente», Le Journal de Québec, 13 février 2021)
  2. (Pronominal) (Surtout) Perdre visiblement contenance par timidité, par embarras.
    • Ce jeune homme se décontenance très aisément.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier