Voir aussi : detente

Français modifier

Étymologie modifier

(1386) « pièce qui sert à détendre un ressort » ; (1826) être dur à la détente, « être avare » ; (1718) « action de détendre » : du latin *detendita, participe passé féminin de detendere.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
détente détentes
\de.tɑ̃t\

détente \de.tɑ̃t\ féminin

 
En A la détente d'une arme à feu et en B la gâchette. (sens 2)
  1. Diminution progressive de la pression d’un gaz ou d’une vapeur qui augmente de volume, ou bien de la tension d’un ressort qui revient à son équilibre.
    • La détente d'un gaz, effectuée dans une enceinte dont la paroi serait parfaitement perméable à la chaleur, opérée avec une lenteur extrême permettant au calorique de passer en quantité suffisante à travers la paroi, peut se faire isothermiquement : …. — (Aimé Witz, Le mouvement perpétuel de deuxième espèce, dans La Revue scientifique, 2e sem. 1910)
  2. (Armement) Petite pièce de fer ou d’acier qui maintient un ressort bandé et qui, en s’écartant, lui permet de se détendre, en parlant spécialement des armes à feu.
    • La pulsation archiprécipitée des artères du malheureux Durandin, plutôt que l’envie de se défaire d’un homme qui en voulait à sa vie, lui firent lâcher la détente de l’arme qui tremblait dans sa main ; mais le hasard le servit mieux que son adresse, et, le coup parti, Rouzé tomba frappé. — (Honoré de Balzac, Croquis et fantaisies : Une charge de dragons, 1831, in Œuvres complètes, tome XXI, Calmann Lévy, Paris, 1879, p. 523)
    • Un capitaine réglait le feu : « A vous, Judin! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie, page 168)
    • Le doigt sur la détente de nos armes, tous les muscles tendus, ne respirant plus, nous attendons... et il me semble qu'il se passe une éternité... — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
  3. Action de lâcher la détente et de l’effort que fait cette pièce lorsqu’elle vient à se détendre.
    • Un fusil qui est dur, qui est fort, qui est aisé à la détente.
    • Il est à craindre que ce ressort ne se rompe à la détente.
  4. (Mécanique) Travail développé par la vapeur dans le cylindre d’une machine.
  5. (Sens figuré) Relâchement d’une tension physique, morale ou intellectuelle et Moment de calme, de répit qui en résulte.
    • Après cette crise, il s’est produit une détente de l’organisme, une légère détente, une sérieuse détente.
    • Ces deux hommes se haïssaient sans se connaître : il y a dans leurs rapports une détente visible.
    • Après un long travail, il faut se donner quelques jours de détente.
    • La détente s’accentue entre le gouvernement et l’opposition.
  6. (Sport) Ressort, capacité à bondir.
    • Ce sportif saute haut, il a une bonne détente.
    • Excusez-moi... balbutia-t-il, dressé d'une détente. Je ne voulais pas être importun... — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
  7. (Sport) Coup de poing donné par un boxeur qui détend son bras.
    • L'autre, sans se presser, lui plaçait crochets et directs comme s'il était à l'entraînement, devant un sparring-partner, et quand le rouquin l'atteignait d'une détente farouche, il encaissait le coup, massivement. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
  8. Cale biseautée destinée à être placée par paire, tête-bêche sous le pied d'un étai pour en ajuster la hauteur.
    • Ou bien ces coins sont-ils implicitement compris dans le prix complet d'étaiement, au même titre que les cales et détentes visées à l'article 22 et 39 [...]. — (La Construction moderne, volume 46, numéros 27 à 52, 1931)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • détente sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier