Français modifier

Étymologie modifier

→ voir guingois

Locution adverbiale modifier

de guingois \də ɡɛ̃.ɡwa\

  1. De travers.
    • Sitôt que l’ours sentit la pierre, et aperçut Vendredi, il se retourna, et s’avança vers lui en faisant de longues et diaboliques enjambées, marchant tout de guingois et d’une si étrange allure, qu’il aurait fait prendre à un cheval le petit galop. — (Daniel Defoe, Robinson Crusoé, traduction de Borel, 1836)
    • Le pli du falzar est impeccable, les godasses sont cirées et le nœud de cravate à peine de guingois. — (Léo Malet, L’envahissant cadavre de la plaine Monceau, 1959, chapitre premier)
    • Il avait constamment sous les yeux ses livres profanes, posés de guingois sur les tablettes, empiétant les uns sur les autres. — (Joris-Karl Huysmans, À rebours, 1884)
    • La masse s’abattit lourdement sur le sol et rebondit de guingois ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 268 de l’édition de 1921)
    • Peu avant d’arriver à l’angle de l’aile, non loin du perron, ils remarquèrent une croisée sur laquelle étaient rabattus les contrevents tout de guingois et que l’on pouvait ouvrir facilement. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
    • Robert, en se jetant contre un décor planté de guingois, venait de tomber, entraînant les murs de mon salon Louis XV, les tableaux, les plantes vertes, tout ! — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, éd. J’ai Lu, page 135)
    • De Georges, il dirait qu’il ressemble à un Italo-Mafioso-Sans-Flingue, mâtiné d’un relent de touriste sur les bords du Nil : avec cette chaleur, en pleine nuit, il porte sur le crâne, de guingois, un Borsalino beige, une chemise à pois blancs sur fond noir qui zigzague au bombé de l’estomac, […]. — (Leïla Rezzoug, Douces errances, L’Harmattan, 1992, page 45)
  1. (Sens figuré) (Par analogie) Tordu.
    • Avoir l’esprit de guingois.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier