Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de haut et de lutte.

Locution adverbiale modifier

de haute lutte \də ot lyt\ invariable

  1. En venant à bout d’une résistance par force ou par autorité.
    • La ferme Navarin, les buttes de Souain, du mont Muret, de Tahure et du Mesnil, les villages de Tahure, Ripont, Rouvroy, Cernay-en-Dormois, Servon-Melzicourt, organisés en points d'appui et opiniâtrement défendus par l'ennemi, ont été conquis de haute lutte dans la première journée de la bataille. — (L'Économiste français: journal hebdomadaire, publié par Paul Leroy-Beaulieu, tome 46, n° 2, Impr. Centrale des chemins de fer, 1918, page 425)
    • Attaquer Raoul en présence de tous ces témoins, et reprendre de haute lutte la veuve Rousselin, c’était se livrer et attirer contre soi l’inévitable enquête et les représailles de la justice. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
  2. (Sens figuré) En emportant quelque chose malgré toute opposition.
    • Signalons que le droit de visite s'acquiert de haute lutte. — (Pierre Moulier, Églises romanes de Haute-Auvergne, tome 3 : Région de Saint-Flour, illustré par Pascale Moulier, Nonette : Éditions CRÉER, 2001, page 173)
    • Il sent que quelque chose ne va pas. Il a souvent le sentiment d’être un imposteur. Tout ce qu'il a obtenu — même de haute lutte — il est persuadé de ne pas l'avoir mérité. — (Benjamin Schoendorff, Faire face à la souffrance: Choisir la vie plutôt que la lutte avec la Thérapie d'Acceptation et d'Engagement, Editions Retz, 2009, page 23)
  3. (Sens figuré) En remportant après une rivalité où on a obtenu un avantage incontestable.
    • Andréa fouillait das sa coiffeuse. Elle l'avait trouvée dans une salle des ventes à Saumur et arrachée de haute lutte à une équipe de brocanteurs rapaces pour la somme de trois cent cinquante francs. — (Patrick Cauvin, Haute-Pierre, éditions Albin Michel, 1985)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier