Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de long et de main.

Locution adverbiale modifier

de longue main \də lɔ̃.ɡə mɛ̃\

  1. (Sens figuré) Depuis longtemps.
    • Ces trois personnes, qui se connaissaient de longue main, devaient s’entendre parfaitement. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des deux Mondes, 1832, tome 8)
    • — Elles y sont de longue main habituées, et ce qui serait dur à des femmes de qualité ou à des bourgeoises ne leur semble pas autrement pénible. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • S’il en a de vicieux, […] il emploiera un moyen moins compromettant : ce sera de faire parcourir une cinquantaine de kilomètres sans débrider, la nuit précédant le marché, ou le jour promis pour l’essai en les ayant de longue main privés d’une nourriture trop excitante. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Et chaque fois que je voulais l’avoir à dîner à la maison, il fallait que ce fût négocié de longue main par grand’tante Berthe, qui faisait autorité chez ses parents. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
    • Cependant, le retour en grâce du vieil Aldobrandi, qui marquait pour Orsenna aux yeux des bons observateurs une modification profonde de son équilibre, m’avait rendu plus attentif aux vues ténébreuses d’Orlando – et singulièrement par l’absence des remous politiques qu’on pouvait s’attendre à le voir provoquer, absence qui révélait une préparation de longue main et un doigté remarquable dans le maniement des complicités que ce rappel supposait à tous les échelons du pouvoir. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
    • Il avait tenu, une fois encore, à m'emmener chercher des livres chez son vieil ami le libraire. Des livres préparés par lui, choisis de longue main. — (François Jacob, La statue intérieure, Éditions Odile Jacob, Seuil, 1987)

Prononciation modifier

Références modifier