Français modifier

Étymologie modifier

(Verbe) De dupe avec désinence -er.
(Adjectif) (Verlan) Verlan de perdu.

Verbe modifier

duper \dy.pe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se duper)

  1. Prendre pour dupe, tromper.
    • … j'ai bien cru que c'était une de ces femmes comme on en voit beaucoup, qui prennent un mari pour avoir une contenance, qui le choisissent riche pour se donner du bon temps, et bête pour le duper sans danger. — (Casimir Colomb, Mademoiselle Renée, dans La Revue des deux mondes, tome 88, 1870, page 154)
    • … il leur faut des électeurs ouvriers assez naïfs pour se laisser duper par des phrases ronflantes sur le collectivisme futur. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 157)
  2. (Pronominal) Se tromper, se leurrer.
    • Franchement, n’y a-t-il pas quelque chose d’humiliant pour le dix-neuvième siècle d’apprêter aux âges futurs le spectacle de pareilles puérilités pratiquées avec un sérieux imperturbable ? Être dupe d’autrui n’est pas déjà très-plaisant ; mais employer le vaste appareil représentatif à se duper soi-même, à se duper doublement, et dans une affaire de numération, voilà qui est bien propre à rabattre un peu l’orgueil du siècle des lumières. — (Frédéric Bastiat, Sophismes économiques, 1863)
    • Cette habileté à se duper soi-même, qui aide à vivre la plupart des hommes, m’a toujours fait défaut. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 22)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Adjectif modifier

duper \dy.pɛʁ\

  1. Perdu.

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • duper sur le Dico des Ados  

Références modifier