embarrasser
Français modifier
Étymologie modifier
- (XVIe siècle) De l’espagnol embarazar.
Verbe modifier
embarrasser \ɑ̃.ba.ʁa.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Arrêter, gêner par un obstacle.
- Embarrasser les rues.
- Embarrasser la circulation.
- Ces usines embarrassent le cours de la rivière.
- Priver quelqu’un, quelque chose de la liberté du mouvement.
- Sa langue s’embarrasse, se dit en parlant d’une personne devenue incapable d’articuler distinctement.
- La petite troupe s’avançait doucement et avec difficulté dans un sentier à peine tracé où, à chaque pas, les chevaux s’embarrassaient dans les lianes ou butaient contre des racines d’arbres à fleur de terre. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- (Sens figuré) Mettre en peine ; troubler.
- Son esprit s’embarrasse, ses idées se troublent.
- Sa tête s’embarrasse, se dit en parlant d’une personne malade, dont les idées commencent à se troubler.
- S’embarrasser de quelqu’un, prendre la charge de quelqu’un.
- Ne vous embarrassez point de cette affaire-là, Ne vous en inquiétez pas.
- Il s’embarrasse de tout, Il trouve des difficultés aux moindres choses.
- C’est un homme qui ne s’embarrasse de rien, rien ne le trouble, rien ne l’arrête.
- S’embarrasser dans ses explications, dans ses phrases, perdre la suite de ses raisonnements et ne savoir plus par où en sortir.
- Il montrait, en outre, une adresse peu commune à se tirer d’affaire ; il ne fut jamais embarrassé de rien, pas même de se servir de sa première fourchette, à quoi les enfants réussissent si peu en général. — (Jules Verne, Cinq semaines en ballon, J. Hetzel et Cie, Paris, 1863)
- On pourrait remplir des pages entières avec l’exposé sommaire des thèses contradictoires, cocasses et charlatanesques qui forment le fond des harangues de nos grands hommes ; rien ne les embarrasse. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 159)
Il ne s’agissait plus de louvards. On avait affaire à quelqu’un qui ne s’embarrassait pas de figurer ou non dans les fables de La Fontaine.
— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)Le titreur de Paris-Jour, ce matin, ne s'est pas embarrassé de nuances. Il a annoncé sur la largeur de la « une » : « Peyrefitte va interdire les minijupes. »
— (Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, éd. Fayard, 2000, volume 3)
Quasi-synonymes modifier
Dérivés modifier
Apparentés étymologiques modifier
Traductions modifier
Arrêter, gêner par un obstacle (1)
- Allemand : behindern (de)
- Anglais : embarrass (en)
- Breton : strumiñ (br), chastreañ (br), strobañ (br)
- Catalan : embarassar (ca)
- Espagnol : embarazar (es), obstaculizar (es), obstruir (es), detener (es)
- Espéranto : embarasi (eo)
- Grec : σαστίζω (el) sastízo
- Ido : embarasar (io)
- Italien : imbarazzare (it)
- Kotava : tokté (*)
- Occitan : embarrassar (oc)
- Portugais : embaraçar (pt)
- Solrésol : relasoldo (*)
Mettre en peine, troubler (3)
- Allemand : in Verlegenheit bringen (de) (déconcerter)
- Anglais : embarrass (en), abash (en)
- Breton : lakaat diaes (br), lakaat nec'het (br)
- Espéranto : konfuzi (eo)
- Néerlandais : in verlegenheid brengen (nl)
Prononciation modifier
- \ɑ̃.ba.ʁa.se\
- France (Paris) : écouter « embarrasser [ɑ̃.ba.ʁa.se] »
Paronymes modifier
Anagrammes modifier
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Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (embarrasser), mais l’article a pu être modifié depuis.