Latin modifier

Étymologie modifier

Du grec ancien ἐμβασικοίτας, embasikoítas (le mot grec ne semble être attesté que chez Pétrone[1]), le grec ancien a ἐμβασίκοιτος, embasíkoitos (« celui qui couche par-terre ») et ἔμβασις, embasis (« ce sur quoi l'on marche : embarcation, passage, sol, chaussure, etc. »)). Le jeu de mot de Pétrone est peut-être : « celui sur lequel on se couche, qui sert de couche », l’hellénisation plaisante de succubo.

Nom commun modifier

embasicoetas \Prononciation ?\ masculin

  1. Coupe à boire.
  2. (Sexualité) Débauché, mignon.
    • Non tenui ego diutius lacrimas, sed ad ultimam perductus tristitiam: "Quaeso, inquam, domina, certe embasicoetan iusseras dari." Complosit illa tenerius manus et: "O, inquit, hominem acutum atque urbanitatis vernaculae fontem! Quid? Tu non intellexeras cinaedum embasicoetan vocari?" Deinde ne contubernali meo melius succederet: "Per fidem, inquam, vestram, Ascyltos in hoc triclinio solus ferias agit? — Ita, inquit Quartilla, et Ascylto embasicoetas detur". Ab hac voce equum cinaedus mutavit, transituque ad comitem meum facto clunibus eum basiisque distrivit. Stabat inter haec Giton et risu dissolvebat ilia sua. Itaque conspicata eum Quartilla, cuius esset puer diligentissima sciscitatione quaesivit. Cum ego fratrem meum esse dixissem: "Quare ergo, inquit, me non basiavit?" vocatumque ad se in osculum adplicuit. Mox manum etiam demisit in sinum et pertractato vasculo tam rudi: "Haec, inquit, belle cras in promulside libidinis nostrae militabit; hodie enim post asellum diaria non sumo". — (Pétrone, Satyricon)
      Je ne pus retenir plus longtemps mes larmes ; et, le coeur navré de tristesse : — Madame, dis-je à Quartilla, est-ce bien là l’Embasicète que vous m’aviez promis ? — Ô l’habile homme ! répondit-elle en frappant doucement des mains ; la question est spirituelle ! Embasicète ne veut-il pas dire incube. Cela vous étonne ? — Du moins, répliquai-je, jaloux de voir mon camarade plus heureux que moi, souffrirez-vous qu’Ascylte, bien tranquille sur son lit, savoure seul en paix les douceurs du repos ? — À la bonne heure ! dit-elle, qu’Ascylte y passe à son tour. — Aussitôt fait que dit : mon écuyer change de monture, et le voilà qui, sous le poids de ses impures caresses, broie les membres de mon pauvre compagnon. Témoin de cette scène, Giton riait aux éclats. Quartilla n’avait pas manqué de le considérer avec attention : — À qui appartient, dit-elle, ce jeune Adonis ? — C’est mon frère, lui répondis-je. — Pourquoi donc, reprit-elle, n’est-il pas encore venu m’embrasser ? — À ces mots, elle le fait approcher, le baise tendrement ; et, glissant sa main sous la robe de Giton, elle parcourt ses attraits novices, puis elle ajoute : — Ce bijou servira demain à me donner l’avant-goût du plaisir. Pour aujourd’hui, servie par un hercule, je ne me rabats point sur un pygmée. — (traduction)

Synonymes modifier

Références modifier