Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé d’emmerder (« importuner, ennuyer ») avec le suffixe -ment.
Attesté au XIXe siècle ; entrée dans la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
emmerdement emmerdements
\ɑ̃.mɛʁ.də.mɑ̃\

emmerdement \ɑ̃.mɛʁ.də.mɑ̃\ masculin

  1. (Populaire) Situation particulièrement fastidieuse ou lassante.
    • Je t’écris ceci sur mon carton dans la classe de ce bon père Gors qui disserte sur le plus grand commun diviseur d’un emmerdement sans égal, qui m'étourdit si bien que je n’y entends goutte, n’y vois que du feu. — (Gustave Flaubert, publié par Jean Bruneau, Correspondances, 1973, page 52)
    • Simplement parce que l’homme le plus maladivement rangeur au monde, sinon le plus rangé, je me représente sans arrêt l’extrême emmerdement d’avoir sans arrêt à rouvrir et refermer toutes ces boîtes remplies de tous ces disques à désempocheter et à rempocheter sans arrêt. — (Les Cahiers du chemin, 1977, page 134)
  2. (Populaire) Situation désagréable, tracasserie, généralement avec l’idée d’une imposition par un « emmerdeur ».
    • Toutes ces brimades, tous ces emmerdements. — (Henry Becque, La Parisienne, 1970, p. 278)
  3. (Populaire) (Souvent au pluriel) Grosse préoccupation, souci souvent liés à un imprévu.
    • Hanjure, son fils lui avait fait des emmerdements, quand il avait eu treize ans, quatorze et plus, classique : études zéro, flemme, astuces, léthargie. — (Jean-Pierre Chabrol, La Folie des siens, Gallimard, 1977, p. 131)
    • — Regarde : toi et moi, on vient de se sortir d'un nombre d’emmerdements que même un polygame cocu il aurait pas eu assez de femmes pour faire moins bien. — (Sébastien Gendron, Road Tripes, Éditions Albin Michel, 2013, km 1245)

Synonymes modifier

Situation fastidieuse (1) :

Situation désagréable (2) :

Préoccupation (3) :

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Situation fastidieuse (1) :

Préoccupation (3) :

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier