Voir aussi : empetrer

Français modifier

Étymologie modifier

Du latin vulgaire *impastoriare (« entraver »), dérivé de [chorda] pastoria (« corde de pasteur, de berger »). Il existait, en ancien français pasture, empasture, empasturon (« entrave » → voir paturon, « partie de la jambe où mettre l’entrave ») et le verbe empasturer, empaistrer (« entraver »).

Verbe modifier

empêtrer \ɑ̃.pe.tʁe\ ou \ɑ̃.pɛ.tʁe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’empêtrer)

  1. Engager dans des entraves, dans ce qui gêne. — Note : Il se dit proprement en parlant des pieds, des jambes.
    • Avoir l’air tout empêtré, avoir le maintien embarrassé.
    • Sélifane tira les guides à lui ; l’autre l’imita ; les chevaux reculèrent un peu, pour aussitôt se rapprocher de plus belle, en s’empêtrant dans les traits. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
    • Les bêtes si méfiantes qui s’abattaient à la croûle sur les fagnes pour en extraire les vers, ne prenaient point garde aux filets tendus à plat sur le sol ; elles s’y empêtraient et tous leurs efforts étaient vains. Elles ne pouvaient s’en dépêtrer ou arracher le bâtonnet qui les fixe. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Après s'être empêtrés à plusieurs reprises dans les roulières boueuses et avoir poussé sur la voiture dans le but d'alléger la charge de Grattan, Elwin et Mary arrivèrent enfin à la cabane. — (Lina Savignac, L'Irlandais, tome 1 : Elwin, Québec : Éditions la Caboche, 2011)
    • (Par extension)Nous sautons et ressautons un ruisseau qui s’empêtre dans nos jambes comme une bande molletière défaite. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier