Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de perle, avec le préfixe en- et le suffixe -er.

Verbe modifier

emperler \ɑ̃.pɛʁ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’emperler)

  1. Orner de perles.
    • Emperler un corsage.
  2. (Par analogie) Couvrir de gouttelettes qui ressemblent à des perles.
    • Voici qu’une gemmation imprévue emperla la peau nue de l’idole ; des gouttelettes de sueur brillèrent et une odeur de femme un instant domina les aromes épars volatilisés. — (Joséphin Peladan, Décadence latine, G. Edinger, 1888, page 285)
    • Excusez-moi, dit Amédée dont la sueur emperlait le front. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, page 818)
    • La poussière que tu vois sur mes jambes, les chanteurs la compareront un jour à la rosée qui emperle les pelouses du Paradis ! — (Frantz Toussaint, Le Tapis de jasmins, Ferreyrol, 1918, page 129)
    • Au bout de trois mètres, il retint son pas, se retourna, vit que la directrice s’était aussi arrêtée, malgré la bruine qui emperlait ses cheveux gris. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, pages 111-112)
  3. (Sens figuré) Embellir.
    • Malherbe emperlait trop son style.
  4. (Pronominal) (En particulier) Se couvrir de gouttelettes.
    • Ganteaume, le plus misérable, ayant perdu amour et trésors, mêlait l’averse de ses pleurs aux gouttes rejaillies dont s’emperlaient les rames. — (Paul Arène, La Chèvre d'or, Sgap, 1888, page 271)
    • Elle eut peur. Elle se dit que le verrou la défendait, qu’elle n’avait rien à craindre ; pourtant, son front s’emperla d’une sueur froide. — (Pierre de Coulevain, Ève victorieuse, Nelson, 1912, page 127)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier