en tenir
Français modifier
Étymologie modifier
Locution verbale modifier
en tenir \ɑ̃ tə.niʁ\ transitif direct, intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de tenir) (pronominal : s’en tenir)
- (Forme absolue) Avoir ou garder quelque chose (non précisée).
- Oui, nous en tenons, mon voisin ; et nous n’avons rien à nous reprocher. — (François Bernard-Valville, Les deux tableaux parlans (sic), ou le dîner interrompu, numéro 4, chez Hugelet, page 30)
- (Société) Être amoureux.
- — Ça, c’est un vicomte d’Elche — son vice, je pense. Car elle a l’air d’en tenir. Il l’avait quittée tout à l’heure un moment de trop ; et alors elle l’a mordu à la main d’une façon vraiment gracieuse. On aurait dit un enfant qui retrouve son sucre d’orge. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- C’est égal ! Elle en tient, la rivale, pour s’aventurer dans ces sinistres parages ! — (Léon Frapié, La rivale, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 139)
- (Chasse) Être atteint par le projectile.
- Cette perdrix en tient, elle a été atteinte. — (Annales littéraires de l’Université de Besançon, Belles Lettres, 1978, page 3187)
- (Forme intransitive + complément circonstanciel) Note d’usage : (Généralement qqun en tient avec ou pour) Avoir ou garder quelque chose (non précisée) avec ou pour.
- Il sait tenir ses comptes, il en tient avec moi, il en tient avec d’autres. — (La Belgique judiciaire, volume 10, Vanderslaghmolen ; Alliance Typographique, 1852, page 1061)
- Hector, qui va m’épouser, aurait pu avoir en parti une demoiselle bien cossue ; mais comme il en tient pour moi , il a voulu que je devinsse sa femme. — (Émile Abraham, Nicaise, paysannerie en 1 acte d’après le conte de La Fontaine, 1867, page 9)
- (Qqun en tient qqc) Avoir ou garder qelqu’un ou quelque chose (précisée).
- Compte d’autrui : cependant, ceux qui font un plus grand nombre d’affaires, et qui trouvent qu’ils ne peuvent y ranger tout dans les livres aidans ou soulageans que j’ai nommez ci-dessus, peuvent en tenir un plus grand nombre. — (Samuel Ricard, L’art de bien tenir les livres de comptes en parties doubles à l’italienne, Chez D.P. Marret, 1724 , page 9)
- (Qqc en tient qqc) Prendre ou occuper quelque chose (précisée).
- ils ajoutent, que si ces ouvrages ne tiennent pas une place parmi les chefs-d’œuvre de l’esprit humain, ils en tiennent une assez considérable dans l’histoire des meurs […] — (Violette Leduc, Bibliographie des chansons, fabliaux, comtes en vers et en prose etc. eyant fait partie de sa collection (sic), 1859, page 128)
- (Qqun en tient qqun) Avoir attrapé ou pris quelqu’un.
- Au moins, nous en tenons un qui est vivant et en pleine force de l’âge. — (Jean-François Pré, Scarlet a disparu !, Univers Poche, 2013)
- (Qqc en tient qqun) (Beaux-arts) (Par personnification de ce quelque chose) Tenir ce quelqu’un.
- Une Sorcière qui a devant elle plusieurs enfans & qui en tient un par la tête, est traînée par quatre hommes nuds (sic) […] — (Carl Heinrich von Heinecken, Dictionnaire des artistes, dont nous avons des estampes, Breitkopf, 1778, page 314)
Dérivés modifier
Prononciation modifier
- France (Vosges) : écouter « en tenir [Prononciation ?] »