Français modifier

Étymologie modifier

Déjà en moyen français. — Jean de Boyssières, dans son Épigramme XI, publié dans Œuvres de Jean de Boyssieres de la ville de Montserrand en Auvergne, Lyon : pour Loys Cloquemin, 1579, emploie une tournure élégante:
Mon chose veut choser vostre chose : mais chose
Garde que ie ne puis enchoser vostre chose :
Or si chose a la fin, ne nous laisse enchoser,
Ie le choseray tant qu'il s'en yra choser.

Verbe modifier

enchoser \ɑ̃.ʃɔ.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) (Sexualité) Introduire le pénis dans le vagin.
    • FLAGADA. J'ai, dans ma culotte un bâton de Maréchal. […].
      GUILI-GUILI. Enchose-moi.
      — (Robert Georgin, « Fantoches », §. 11, dans Au clair de la veuve et autres baroques, Éditions L’Âge d’Homme, 1979, p. 39)
    • M’sieur le curé et la bonne, Mongénéral et la putain. Tu m'admires, je t’encense; tu m’excites, je t’enchose. C'est pas plus difficile que ça. C'était tout simple, en 1928. — (Claire Sagnières, Concentré lesbien irrésistiblement toxique, Éditions Le Manuscrit, 2012, p. 109)
    • Paraît que la grosse Marie s'est encore fait enchoser ? Pas possible ! Puisque j'te l'dis ! Y avait que le tram et mon grand-père qu'étaient pas passés dessus. — (Raymond Guérin, L'apprenti, Éditions République des Lettres, 2015, chap. 5)
  2. (Rare) Enculer.
    • Grimpèrent au premier étage d'une prétentieuse babel de métal, suppositoire par quoi la civilisation parisienne avait cru enchoser Dieu — (Guy Verdot, Je ne suis pas d'ici, Paris : Éditions Robert Marin, 1950, chap. 3)
  3. (Par extension) Entuber ; flouer ; rouler dans la farine.
    • Bon, cette fois la bande des faux-monnayeurs paraît en tenir un vieux coup dans l'aileron ; seulement, il reste encore un pèlerin qui risque d’enchoser ses aminches... — (Frédéric Dard, San Antonio : Passez-moi la Joconde, Paris : Éditions Fleuve noir, 1954, chap. 18)
    • Cela était le reflet parfait de la vérité : une fois de plus, la France s'était fait « enchoser » et ce n'était pas tout : les accords d’Évian allaient nous en réserver bien d'autres encore. — (Didier Brigand, Que sont les décennies, pour ceux qui savent attendre... ?, Éditions Edilivre, 2017, p. 151)
  4. Emmerder.
    • — Toi, tu commences par m’enchoser, grince Petit Louis furibond, occupe toi de tes trouffions. — (Frédéric Dard, La Crève, Paris : Fleuve noir, 1989)
    • Seul, un collège protestant m'a gardée plusieurs années de suite, mais uniquement pour enchoser les catholiques. — (Régine Le Hénnaf, Afrique aimée : chroniques d'un temps passé, 2009)
    • Je sors du centre de santé un peu plus voûté qu'en entrant, prends une grande respiration, allume ma pipe et vais boire un cognac « cul sec » au troquet du coin, histoire d'affirmer pour moi-même comme pour me rassurer que j’enchose le médecin paléolithique, que je vais très bien, et qu'il y a des lustres, j'étais batteur dans un groupe punk. — (Bertrand Scheidecker, Poussières, Éditions Anovi, 2020)
    • Quand je dit pluie, je devrais dire crachin breton ! C'est le genre de perturbation qui n'arrose pas votre jardin, et qui ne lubrifie pas suffisamment le pare-brise pour que les essuie-glaces fonctionnent correctement. Enfin, le truc qui est juste là pour vous ‘enchoser’... — (Bernard Jean René Dusert, Les aventures et mésaventures de Titine, un cabriolet pas comme les autres, tome 3 : Deuxième semestre 2017: ça s'arrange, éditions BoD/Books on Demand, 2020, p. 248)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  • Philibert-Joseph Le Roux, Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial, nouvelle édition, tome 1, Pampelune, 1786, p. 444
  • Marie-Françoise Le Pennec, Petit glossaire du langage érotique aux XVIIe et XVIIIe siècles, Éditions Borderie, 1979

Ancien français modifier

Étymologie modifier

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Verbe modifier

enchoser \Prononciation ?\

  1. Blâmer ; accuser.
    • Molt de sa gent parler n‘en osent,
      Mes en derrere tant l’enchosent
      Que son mestre Aristotes l'ot;
      S'est bien resons qu'il li deslot.
      — (Le Lai d'Aristote, vers 102 à 105, dans Henri de Valenciennes: The Lay of Aristote, édité par Leslie C. Brook & Glyn S. Burgess, Université de Liverpool, 2011, p. 54)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
    • Mės nus des dui ne se repose,
      Chascuns à son endroit s’enchose,
      Et orent jà une esperance,
      Et avoec il sont en doutance
      Savoir s'il le facent ou non.
      — (« De Piramus et de Tisbé », manuscrits n° 7218 & 1830 de Saint Germain, transcris dans Fabliaux et contes des poètes françois des XI, XII, XIII, XIV et XVe siècles, tome 4, publiés par Étienne Barbazan, revue & augmentée par Dominique Martin Méon, Paris : chez B. Warée & imprimerie de Crapelet, 1808, p. 344)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

Variantes modifier

Références modifier