Français modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français entour. Déverbal de entorner (« entourer ») et dérivé de torner, avec le préfixe en- → voir atour. Le TLFi[1] le donne comme dérivé de tour, avec le préfixe en-.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
entour entours
\ɑ̃.tuʁ\

entour \ɑ̃.tuʁ\ masculin Note : utilisé surtout au pluriel.

  1. (Au pluriel) (Vieilli) Lieux circonvoisins.
    • Une vallée environnée de bois qui formaient les entours de cette belle salle bâtie des mains de la nature. — (Chateaubriand, Natch. III, 52.)
    • Tout s'égaie aux entours.
      Les bois sont pleins d'amours,
      De fleurs et d'harmonie.
      — (André Theuriet, Poésies, Le chemin des bois, En forêt, Le coucou ; Alphonse Lemerre éditeur, Paris, 1881, page 25)
  2. (Sens figuré) Ce qui entoure, ce qui concourt à.
    • Allons, je veux savoir Tous les entours de ce procédé noir — (Voltaire, Enf. prod. v, 3)
    • Il faut qu'ils aient certains entours et des facilités peu communes pour l'impression de ces feuilles — (Bachaum. Mém. secrets, tome XXX, page 54, dans Pougens)
    • Un léger bruit venait de voler dans le profond silence, et elle avait levé la tête : quel était le médiateur divin qui passait ? peut-être le cher mort qu’elle pleurait et qu’elle croyait deviner à son entour. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
  3. Circonlocution.
    • Elle [Mme d'Alègre] épuisa tous les entours et les environs, avec une patience de ma part inexprimable. — (Saint-Simon, 475, 98)
  4. (Par extension) Entourage.
    • Avec de tels entours, il falloit toute l’amitié du roi et de Mme de Maintenon pour soutenir Chamillart, dont les talents ne suppléoient pas aux appuis domestiques. Il éprouva encore un autre malheur fort singulier. — (Louis de Rouvroy de Saint-Simon, Mémoires de Saint-Simon, tome 2, Hachette, 1856 (1re édition 1829), chapitre 19)
    • La gaieté, plus proportionnée à notre faiblesse que la joie, nous rend confiants et hardis, donne un être et un intérêt aux choses les moins importantes, fait que nous nous plaisons par instinct en nous-mêmes, dans nos possessions, nos entours, notre esprit, notre suffisance, malgré d’assez grandes misères. — (Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, Introduction à la connaissance de l’esprit humain, Furne et Cie, 1857 (1re édition 1746), Livre deuxième, chapitre 23)
    • Nous sommes à vos pieds, madame, avec toute la colonie et tous les entours. — (Voltaire, Lettre à Mme de St-Julien, 3 octobre 1775)
    • Même au temps de ma plus grande faveur auprès de madame la maréchale, j’avais toujours senti qu’il n’y avait que mon sincère attachement pour monsieur le maréchal et pour elle qui pût me rendre leurs entours supportables ; […] — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre XI)
    • Sa résolution fixée, il lui importait qu'elle ne mécontentât pas ses entours ; il pensait qu'en eux la persuasion aurait plus de zèle que l'obéissance. — (Philippe-Paul de Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande Armée, pendant l’année 1812, Baudouin frères, Paris, 1824)
    • Aujourd’hui, dans maintes interactions ou sur les trottoirs des villes, les visages deviennent rares, le plus souvent absorbés par l’écran du smartphone. L’individu est saisi dans une sorte d’hypnose sans fin, aveugle à son environnement, indifférent à ce qui se passe à son entour. — (David Le Breton, David Le Breton, sociologue : « Nous sommes de moins en moins ensemble, mais de plus en plus côte à côte, les yeux rivés sur nos écrans, sans plus nous regarder », Le Monde. Mis en ligne le 7 avril 2024)

Dérivés modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références modifier

Ancien français modifier

Nom commun modifier

entour *\Prononciation ?\ masculin

  1. Variante de entor.

Références modifier