Français modifier

Étymologie modifier

De l'ancien bas vieux-francique *sparra[1] (« grosse pièce de bois, poutre ») → voir spar en néerlandais.
Via esparre (« poutre ») en ancien français (XIIe siècle)[2],[3].

Nom commun modifier

espar \ɛs.paʁ\ masculin (pluriel à préciser)

  1. Levier qui sert pour la grosse artillerie.
    • Une forêt, que la perspective épaississait encore, confondait ces troncs, ces espars et ces plates-formes. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 131)
  2. (Pêche) Forte perche plus menue qu'un mâtereau.
    • L'armement et les vivres des embarcations furent vérifiés ; les espars, pour dépousser les glaces, dégagés de la drome et répartis sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
  3. (Marine) Longues pièces de bois dont on fait de petits mâts, des bouts-dehors de vergue, etc.[4].
    • Prenez un espar pour faire un bout-dehors de bonnette.
    • Espar. N’importe quelle pièce de bois allongée, comme la bôme, le bout-dehors, etc. — (Bernard Moitessier, La longue route, Arthaud, Paris, 1971)
  4. (Marine) (Par extension) Partie mobile d'un gréement, en bois, en métal (acier, aluminium) ou matériaux synthétiques (fibres de carbone). Plus généralement, le mot désigne tous les éléments de gréement longs et rigides semblables à une perche, qu'ils soient fixes (mât) ou mobiles (bôme, vergue, wishbone), voire amovibles (barre, aviron)[3].
    • J’ai vu hier dans le port un brik hollandais qui venait de faire un voyage autour du monde et qui rentrait avec des mâts japonais, des espars du Chili, un équipage bariolé comme une carte géographique… — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 213)
    • Tous leurs « espars », avirons, mâts ou vergues, s'agitèrent en cherchant dans le vide — (Pierre Loti, cité dans Le Petit Robert[3])
    • Aujourd'hui, c'est chose faite puisqu'il a retrouvé temporairement sa place devant la capitainerie, le temps de transfiler la grand-voile sur ses espars. — (Ouest-France, le 10/05/2021, cité dans Le Robert, dico en ligne[5])
  5. (Marine) Support de signalisation maritime en forme de perche, de mât, etc.
  6. (Viticulture) Nom d'un cépage du sud de la France.

Variantes orthographiques modifier

  • esparre …, et la yole fila avec plus de rapidité que la flèche au milieu des rangées de navires, dont les esparres se heurtaient avec un cliquetis lugubre, … — (Théophile Gautier, Les Deux Étoiles, 1848)

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  •   espar figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : bateau.

Hyperonymes modifier

Levier qui sert pour la grosse artillerie

Forte perche plus menue qu’un mâtereau

Hyponymes modifier

Armature pour la voilure d’un bateau

Traductions modifier

Prononciation modifier

Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • espar sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Sources modifier

  1. « espar », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. (français) Dictionnaire Larousse en ligne, entrée « espar » sur larousse.fr. Consulté le 04/04/2024.
  3. a b et c Paul Robert et alii, Le Petit Robert : Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, éd. de 1990, ISBN 2-85036-066-X, page 689.
  4. Bureau de la traduction, Lexique de l’archéologique subaquatique sur Gouvernement du Canada, août 2022.
  5. (français) Le Robert, dico en ligne, entrée « espar » sur dictionnaire.lerobert.com. Consulté le 04/04/2024.