Français modifier

Étymologie modifier

Du latin stomachari (« s’irriter »).

Verbe modifier

estomaquer \ɛs.tɔ.ma.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’estomaquer)

  1. (Familier) Étonner fortement, stupéfier, abasourdir.
    • Et puis, de temps en temps, la jeune fille, sans le vouloir, estomaquait son promis par des détails d’une déconcertante technicité. — (Alphonse Allais, Idylle moderne dans Pas de bile !, Flammarion, 1893, p. 44)
    • Ces nouvelles estomaquèrent quelque peu les gens de la justice qui attendaient autre chose ; mais pourtant ça n’empêcha pas le procureur de demander ma tête avec âpreté. — (Eugène Le Roy, Jacquou le Croquant, Calmann Lévy, 1900, p. 362)
    • M. Bouldu, absolument estomaqué de ce qu’il venait de voir, alla raconter le fait au docteur Rabican. — (Gustave Le Rouge et Gustave Guitton, La Princesse des airs, 1902, 4e partie, chap. 2)
    • Mon fils, estomaqué de son comportement, a dit avec douceur : « Pourquoi ne veux-tu pas que grand-maman touche ton manteau ? » — (Denise Bombardier, « Se protéger contre l'angoisse », dans Le journal de Montréal, 2 novembre 2020)
  2. (Pronominal) (Familier) S’étonner fortement.
    • Le monde s’offusquait de la livrée trop voyante de leur maison, s’estomaquait de leurs travestissements d’arc-en-ciel, s’effarait de leurs demeures trop splendides. — (Edmond Deschaumes, La Kreutzer, E. Fasquelle, 1899, p. 170-171)
    • En effet, lorsque le triomphe du Cid survint, Scudéry, Claveret et Mairet lui-même, s’en estomaquèrent, si j’ose dire. — (Jean Moréas, Variations sur la vie et les livres, Mercure de France, 1910, p. 43)

Dérivés modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier