Français modifier

Étymologie modifier

De l’italien stramazzone, du bas-latin scramasaxus, « sorte d’arme, de couteau » → voir scramaison et scramasaxe.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
estramaçon estramaçons
\ɛs.tʁa.ma.sɔ̃\

estramaçon \ɛs.tʁa.ma.sɔ̃\ masculin

  1. (Vieilli) (Rare) Tranchant d’une épée.
  2. (Vieilli) (Rare) (Escrime) Coup d’estramaçon, coup de taille.
  3. (Par extension) (Histoire) Forte épée de guerre.
    • La claymore écossaise est une sorte d’estramaçon.
    • Donc, sous son mantelet emportait sa richesse,
      Sa lyre qui vibrait pour l'hospitalité ;
      Et son estramaçon sans cesse
      Demi-tiré pour sa maîtresse,
      Brandissant pour sa liberté !
      — (Pétrus Borel, Rhapsodies : Odelette, 1832)
    • Seulement ils avaient l’air plus gai que de coutume, et on leur voyait à tous reluire quelque arme entre les jambes, une serpe, une cognée, un gros estramaçon, ou le croc d’une vieille hacquebute. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Livre dixième, III)
    • Le soir, il n’y avait plus derrière une barricade improvisée qu’une trentaine de combattants, à la tête desquels un homme levait à chaque instant son estramaçon rouge qu’il tenait à deux mains, et qui à chaque fois retombait sur un crâne. — (Michel Zévaco, Les Pardaillan, Livre I, chapitre VI, 1902-190×, Arthème Fayard, collection “Le Livre populaire” #23, 1907)

Notes modifier

Une minorité d’auteurs ne donnent qu’un seul tranchant à l’estramaçon.

Dérivés modifier

  • coup d’estramaçon (coup porté avec le tranchant de l’épée, par opposition à estocade ou coup d’estoc , coup porté avec la pointe)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du français.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
estramaçon
\Prononciation ?\
estramaçons
\Prononciation ?\

estramaçon \Prononciation ?\

  1. Coup d’épée.
  2. Feinte.
    • « […] for as I tripped a hasty morris hither and thither upon the dining-table, now offering my blade [to the Duke of Buckingham], now recovering it, I made a blow at his nose – a sort of estramaçon – the dexterity of which consists in coming mighty near to the object you seem to aim at, yet not attaining it. » — (Sir Walter Scott, Peveril of the Peak, chapitre xxxiv, 1822)