Français modifier

Étymologie modifier

→ voir exhaler

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
exhalaison exhalaisons
\ɛɡ.za.le.zɔ̃\

exhalaison \ɛɡ.za.le.zɔ̃\ féminin

  1. (Didactique) Ce qui s’exhale d’un corps.
    • Des maladies pestilentielles désolaient de plus les Gaulois campés dans des bas-fonds, au milieu d'un cercle d'éminences et sur un terrain brûlant, que tant d'incendies avaient imprégné d’exhalaisons enflammées, et où le moindre vent les offusquait de poussière et de cendre. — (Histoire romaine de Tite-Live, traduction de M. Dureau de Lamalle, revue par M. Noël, 1re décade, tome 3, Paris : chez Guiguet & Michaud, & chez H. Nicolle, 1810, page 179)
    • Le vent chaud apportait, avec l’odeur du soufre, comme l’exhalaison des villes maudites, ensevelies plus bas que le rivage sous les eaux pesantes. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Hérodias, 1897)
    • Puis des vents chauds, l’exhalaison d’une nuit d’été faisaient Paris comme une bête hurlante, avec des sueurs et des yeux fous, et qui soufflait son haleine jusqu’à en défaillir. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 62)
    • Une tiédeur extraordinaire soufflait dans ce caveau qui répandait aussi un singulier parfum où revenait, dans un souvenir de terre humide, un relent de cire chaude ; mais c’était là, si l’on peut dire, le fond, le canevas même de la senteur, […]. C’était une exhalaison mystérieuse et confuse, comme la crypte même […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Au détour d'un sentier une charogne infâme
      Sur un lit semé de cailloux,
      Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
      Brûlante et suant les poisons,
      Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
      Son ventre plein d’exhalaisons.
      — (Charles Baudelaire ; Une Charogne ; dans Les Fleurs du Mal)
    • Lorsqu’elle fut à portée de Kazan, celui-ci entendit derechef le timbre harmonieux et doux, et il éprouva comme une exhalaison de tendresse et de douceur qui émanait d’elle. — (James Oliver Curwood, Kazan, 1914, traduit de l’anglais par P. Gruyer et L. Postif, Hachette, 1937, page 61)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier