Français modifier

Étymologie modifier

 Dérivé de féodal, avec le suffixe -ité.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
féodalité féodalités
\fe.ɔ.da.li.te\

féodalité \fe.ɔ.da.li.te\ féminin

  1. (Moyen Âge) Système politique du Moyen Âge, dans lequel le roi entretient avec ses représentants locaux, les comtes, des relations vassaliques.
    • J'appelle moyen-âge, dans l'histoire de la littérature française, les XIIe, XIIIe et XIVe siècles. […]. Le commencement de cette époque est marqué en Europe par une crise sociale, de laquelle sortent tout à la fois les communes, l'organisation complète de la féodalité et de la papauté, les idiomes modernes de l'Europe, l'architecture appelée gothique. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • Aussi n’est-il pas rare de voir une bicoque résister pendant des mois à une armée nombreuse. De là, souvent, cette audace et cette insolence du faible contre le fort et le puissant, cette habitude de la résistance individuelle qui faisait le fond du caractère de la féodalité. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • L’empire assyrien, l’empire persan, l’empire d’Alexandre ne furent pas non plus des patries. Il n’y eut jamais de patriotes assyriens ; l’empire persan fut une vaste féodalité. — (Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882)
    • La féodalité uzbek (les chefs tribaux, les H’ôzà, traditionnels pourvoyeurs de l'administration, le haut clergé sunnite) voyait avec dépit le pouvoir lui échapper. — (Hélène Carrère d'Encausse, Réforme et révolution chez les Musulmans de l'Empire russe: Bukhara, 1867-1924, Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques n° 141, Librairie Armand Colin, 1966, p. 146)
  2. (Sens figuré) Organisation minée par les coteries défendant leurs prérogatives.
    • En effet, c'était le propriétaire, un propriétaire comme il y en a malheureusement beaucoup, un de ces barons du pignon sur rue et du bien au soleil, qui ont remplacé la féodalité du fer par la féodalité de l'or. — (La folle d'Ostende, dans Revue de Bruxelles, 1839, page 169)
    • Rien de plus nuisible au bien public que l'institution dans une grande administration d'une féodalité de sous-ordres. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier