fagoté comme l’as de pique
Français modifier
Étymologie modifier
- De fagoté, dans le sens de mal accoutré et de l’as de pique, qui avait jadis le sens de homme de peu de valeur, comme on le trouve dans ce vers de Molière dans Le Dépit amoureux (1656), acte 5, scène 8, « Taisez-vous, as de pique ! »
Locution adjectivale modifier
fagoté comme l’as de pique \fa.ɡɔ.te kɔm l‿ɑs də pik\
- Très mal habillé, mal bâti, mal vêtu.
Beaucoup de dévotes les imitèrent, ainsi qu'une brigade de mulheres da capona, ces femmes qui sévissaient dans tout le Nordeste, entre le Pernambouc, le Maranhão et la Bahia, fagotées comme l’as de pique, ou plutôt emmaillotées dans des jupes, des caracos, des peaux de chats ou de chiens, des chandails et des vieilleries.
— (Gilles Lapouge, La Mission des frontières, Éditions Albin Michel, 2002, chap. 16)Comme son copain le brocardait quant à sa façon de se vêtir ( « T’es toujours fagoté comme l’as de pique ! » ), le président avait baptisé son club L’As de pique. Sensible au clin d’œil humoristique, Langsamer en avait été le premier adhérent.
— (Jean-François Pré, Bridge sanglant à Deauville, Éditions 12/21 (Univers Poche), 2013)[…], mais l'examen ne se prolonge pas « tant qu'et plus », le maillot trop large et le cuissard qui tombe sur les genoux suscitent vite un commentaire.
— (Claude Guerre, Huit films : V. Les étoiles de Sion, Éditions Librinova, 2018)
— Vous êtes fagoté comme l’as de pique. C'est la dernière mode à Paris ?
Les considérations surprennent par leur franchise et plus encore par leur drôlerie, […].
Synonymes modifier
Vocabulaire apparenté par le sens modifier
Traductions modifier
Prononciation modifier
- France (Yvelines) : écouter « fagoté comme l’as de pique [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « fagoté comme l’as de pique [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « fagoté comme l’as de pique [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « fagoté comme l’as de pique [Prononciation ?] »
Voir aussi modifier
Références modifier
- Lorédan Larchey, Les Excentricités du langage, cinquième édition, 1865