Français modifier

Étymologie modifier

(XIVe siècle)  Composé de fait et de néant. Auguste Scheler[1] souligne qu’il faut distinguer ce mot de feignant, participe présent de feindre qui avait le sens spécialisé de celui « qui ne va pas de tout cœur au travail ». La proximité phonétique et sémantique a fait que feignant est devenu un synonyme populaire de fainéant.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin fainéant
\fɛ.ne.ɑ̃\
ou \fe.ne.ɑ̃\

fainéants
\fɛ.ne.ɑ̃\
ou \fe.ne.ɑ̃\
Féminin fainéante
\fɛ.ne.ɑ̃t\
ou \fe.ne.ɑ̃t\
fainéantes
\fɛ.ne.ɑ̃t\
ou \fe.ne.ɑ̃t\

fainéant \fɛ.ne.ɑ̃\ ou \fe.ne.ɑ̃\

  1. Qui évite l’effort ou le travail, par paresse.
    • Enfant fainéant.
    • Chatte fainéante.
    • Je me suis trouvé un soir face à face avec mon père qui passait. Il m’a insulté, d’un mot, d’un geste.
      « Te voilà, fainéant ? »
      Et il a continué son chemin.
      Fainéant ? — Ah ! j’avais envie de courir après lui et de lui demander pourquoi il m’avait jeté entre les dents, et sans me regarder en face, ce mot qui me faisait mal !
      — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • Suzanne est plus joyeuse et plus dure que de coutume. On dirait que l’approche du danger la redresse et l’enivre. Je la sens prête à toutes les ruses, à tous les dévouements, à toutes les méchancetés utiles. Son impatience est batailleuse. La mienne est triste est fainéante à souhait. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 31)
    • Rois fainéants : dans l’histoire de France, certains rois qui abandonnaient l’exercice du pouvoir aux maires du palais.

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Proverbes et phrases toutes faites modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
fainéant fainéants
\fɛ.ne.ɑ̃\
ou \fe.ne.ɑ̃\

fainéant \fɛ.ne.ɑ̃\ ou \fe.ne.ɑ̃\ masculin (pour une femme, on dit : fainéante)

  1. Celui qui ne veut rien faire.
    • C’est ce fainéant de Gilbert, qui n’est bon à rien qu’à lire et rêvasser. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
    • Les chômeurs ne sont plus considérés comme des gens, mais comme des esclaves que l'on peut tuer, les faire crever de faim, les obliger à travailler contre leur patrie, les humilier, ça ne fait rien, ce sont des « fainéants ». — (Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18 – Apocalypse en Belgique , Éditions Racine, 2013, page 75)

Synonymes modifier

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Paronymes modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier