Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de faire et de bon marché.

Locution verbale modifier

faire bon marché \fɛʁ bɔ̃ maʁ.ʃe\ transitif (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. (Sens figuré) Faire peu de cas de, ne pas épargner, prodiguer à bon compte.
    • Il m’a avertie que je ne devais pas faire bon marché de la vindicte de cette femme et qu’il ne voulait pas que, plus tard, je puisse lui reprocher de m’être laissé jeter dans une dangereuse aventure. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 95)
    • Le nationalisme déréglé a triomphé. Il a empreint les gouvernants. Pour s’épargner l’opprobre de penser à la paix, bon marché fut fait des hécatombes. — (Joseph Caillaux, Discours de Montpellier repris dans Ma doctrine, 1926)
    • Innocent III, que nous avons vu faire bon marché des intérêts matériels de ses seigneurs en 1209, se montra , en 1215, fort attaché aux intérêts matériels de l'Église. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Et, de plus en plus, prenait corps en moi cette idée que, puisque mon amour ne faisait pas bon marché de telles vétilles, c’est que j’étais incapable d’aimer et, trop lâche, indigne même d’être aimé. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 179)
    • Je trouve les blancs passablement cyniques de parler des noirs comme de criminels nés alors qu’ils ont odieusement opprimé ces gens-là et fait bon marché de leur vie pendant des siècles, et continuent à la faire, quoique avec moins d’ostentation et plus d’hypocrisie. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 80)
    • Si « notre cheikh » tenait à chacune de ses prérogatives, il ne faisait pas, comme tant d’autres seigneurs, bon marché de ses devoirs. — (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, collection Le Livre de Poche, page 22)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier