Français modifier

Étymologie modifier

(Locution verbale 1) (1947)[1] Origine inconnue. On peut supposer une déformation de « faire fissa »[2]. Selon la francoprovençaliste Anne-Marie Vurpas, cette expression serait lyonnaise[3], mais pour l’auteur du Littré du Gourguillon, si la locution est peut-être particulièrement vivante à Lyon, elle reste attestée dans toute la France[4].
(Locution verbale 2) (1994) Quand le ballon ne touche pas l’arceau, il entre directement en contact avec le filet fixé en-dessous, fait avec de la ficelle, en produisant au passage un bruit très caractéristique[5].

Locution verbale 1 modifier

faire ficelle \fɛʁ fi.sɛl\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. (Familier) Se dépêcher, agir rapidement et efficacement.
    • Pas un mot d’accueil, d’amitié. Désiré se découvrait coupable. — Moi qui croyais être en avance… — Je ne t’engueule pas. Je remarque, c’est tout. L’Egyptien doit poireauter à Réaumur, s’agit de le cueillir et de faire ficelle. — (René Masson, L’orgue à bouteilles, Gallimard, 1950, page 54)
    • On a calculé qu’au-delà de deux jours, nous ne pourrions pas tenir le rôle d’architecte, il faut faire ficelle ! — Seigneur, aide-nous ! — (André Hurtrel, Le gros filou, Éditions de la Pensée moderne, 1971, page 127)
    • On avait refermé le couvercle… une ! deux ! une ! deux !… Les croque-morts avaient fait ficelle, c’étaient eux qui ouvraient le cortège… Dressé sur une planche de bois, le pot-au-feu filait derrière… — (Julia Csergo, Pot-au-feu - Convivial, familial : histoires d’un mythe, Autrement, 1999, page 159)
    • Il a fait ficelle. Devant la porte bien déblayée de son écurie, il a sorti ses deux juments et a attelé la Polka au jarry. — (Laurence Sémonin, La Madeleine Proust, une vie : Quand j’étais petite, 1925-1939, Pygmalion, 2013, chapitre 2)

Traductions modifier

Locution verbale 2 modifier

faire ficelle \fɛʁ fi.sɛl\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

 
Selon vous, ce ballon va-t-il faire ficelle ?
  1. (Basket-ball) Faire un tir qui entre dans le panier sans que le ballon ne touche l’arceau.
    • Et puis, à 10 m de l’arceau, défiant la mathématique euclidienne, un shot venu d’ailleurs fit se lever la salle qui dans un psaume surhumain psalmodiait « Air Franck », « Air Franck ». Lorsque le silence se fit brutalement, un seul son fut audible, le merveilleux chuintement du ballon qui fait ficelle. — (Sylvain Laurent, Besnédicité, espornichetbasket.fr, 20 mars 2014)
    • À ces mots August comprit qu’il pouvait écraser la ProA :
      Et dans une ambiance irrationnelle,
      Il pose un bon écran, shoote et fait ficelle.
      Le Roi Lion abdiqua, et dit : Mon bon Monsieur,
      Je suis très mauvais joueur
      Et je viens là de faire fausse route.
      Cette leçon vaut bien une défaite sans doute.

      — (Youff, Le bœuf et le Lyon, beaublanc.com, 17/12/2017)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  1. Larousse, Dictionnaire des synonymes, 1947, page 8
  2. Georgette Bensimon-Choukroun, Les mots de connivence des jeunes en institution scolaire : entre argot ubuesque et argot commun, Langue française n° 90, 1991, page 82
  3. Anne-Marie Vurpas, Le parler lyonnais, Payot & Rivages, 1993, page 138
  4. Chaon Grattepierre (Louis David), Le littré du Gourguillon, Académie du Gourguillon et des Pierres plantées - 2003, page 219
  5. Baptiste Blanchet et Jean-Damien Lesay, Le dico du parler sport, Fetjaine, 2012