Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de faire, la et manche.
À la Renaissance, le mot manche signifiait « cadeau ». Ce sens daterait du Moyen-Âge où, durant les tournois, les femmes donnaient une manche de leur habit au chevalier qui se battait pour elles. « Faire la manche » est apparu au XVIIIe dans le langage des saltimbanques et a pris le sens de « quête ». On l’emploie toujours aujourd’hui pour parler de chanteurs de rues, de comédiens ou encore des musiciens dans les transports en commun.

Locution verbale modifier

faire la manche \fɛʁ la mɑ̃ʃ\ (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. Mendier ; quémander.
    • Dans la journée elle fait la manche. Le soir elle chourave des larfeuils dans les boîtes de nuit. Les temps sont durs. — (La Souris Déglinguée : 30 nouvelles lysergiques, sous la direction de Jean-Noël Levavasseur, Éditions Camion Blanc, 2011, nouvelle n° 26)
    • Nous faisions tous deux la manche dans la ville, mais comme il n’y avait que peu de musiciens ambulants en ce temps béni, on ne s’était pas encore croisés. — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, pages 56-57)
    • Sur le trottoir, affalé devant le magasin Gucci, un sans-abri faisait la manche. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 116)

Traductions modifier

Prononciation modifier