Français modifier

Étymologie modifier

De mine.

Locution verbale modifier

faire mine \fɛʁ min\

  1. Faire semblant, faire comme si.
    • Et, s’approchant de moi, elle me toucha, me caressa, me prit les oreilles, mit sa main à ma bouche sans que je fisse mine de la mordre ou même de m’éloigner. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
    • Combien de fois le passant attardé n’a-t-il pas surpris, mais en se gardant bien de faire mine de les voir, une douzaine ou deux de petits hommes rondiant au clair de lune, par quelque belle nuit d’été, sur les tas de fumier dressés aux abords des fermes ! — (L. F. Sauvé, Les esprits de la nuit, in Contes populaires et légendes de Lorraine, Presses de la Renaissance, 1976, page 91)
    • Elle se rassoit, jubile en faisant mine de maugréer, et se tourne vers ses compagnes :
      – Eh bien, on n’est pas couchées !
      — (Philippe Delerm, Enregistrements pirates, Éditions du Rocher, 2003, page 101)
    • Le traitement journalistique fait mine de constater ce qu’il contribue largement à mettre en scène. — (Le Monde diplomatique, août 2004)
    • Pourquoi madame Boileau ne traite-t-elle pas de la responsable du Conseil du trésor, qui nargue les représentants syndicaux en faisant mine de chercher sous une table l’argent pour régler la présente négociation? — (Le Devoir, 24 octobre 2005)
    • Enfin, il fait seulement mine : à un moment ou à un autre, il se réveille. — (Irene Frain, Beauvoir in Love, 2012)
  2. Faire la tête, faire grise mine.
    • Elle versait de petites larmes où il y avait plus d’air que d’eau, et qui s’évaporaient avant d’arriver au rez-de-chaussée. C’est qu’on avait tout compris, et qu’il fallait vite pleurer avant le dîner : M. Rebecque ne souffrait pas que l’on fît mine à table. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 168)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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