Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de faire et de rage.

Locution verbale modifier

faire rage \fɛʁ ʁaʒ\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. (Vieilli) Faire des efforts extraordinaires, faire tout son possible, se signaler en quelque chose ; en parlant en bien comme en mal.
    • L’avocat en plaidant a fait rage contre la partie adverse.
  2. Se déchaîner.
    • La bricabracomanie fait rage à Pétersbourg, et par suite du courage naturel à ce peuple, il s’ensuit que les Russes ont causé dans l’article, dirait Rémonencq, un renchérissement de prix qui rendra les collections impossibles. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
    • Nous vous entendons quelquefois chanter dans votre chambre quand les maçons ne font pas rage — (Willy et Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 39)
    • « Galliéni ! », cri rauque, repris en masse sur un mode sourd d'incantation magique par soixante Pafiens, réunis le 21 juin pour fêter le Midwinter, alors que vent et neige font rage à l'extérieur. — (La Revue maritime, n° 206 à 216, 1964)
    • Si l'on envoyait un message avec des accents ou des trémas, des cédilles, des perluètes, il arrivait péniblement chez la plupart des autres avec des codes chiffrés entre les lettres normales. Le débat fît rage, de savoir s'il fallait désaccentuer le français pour que la communication des idées continue (en attendant d'hypothétiques progrès techniques) […]. — (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'Internet, Presses universitaires de France, 2002, page 25)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier