faiseur d’embarras

Français modifier

Étymologie modifier

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Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
faiseur d’embarras faiseurs d’embarras
\fə.zœʁ d‿ɑ̃.ba.ʁa\

faiseur d’embarras \fə.zœʁ d‿ɑ̃.ba.ʁa\ masculin (pour une femme, on dit : faiseuse d’embarras)

  1. Personne qui est une source de désagréments.
    • Et sa décision affligeait beaucoup le directeur de l’hôtel, lequel trouvait que tous ces enfants n’étaient que des « faiseurs d’embarras » entendant par là qu’ils embarrassaient le passage et ne servaient à rien. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)
    • « Je les connais, les flics ! Faiseurs d'embarras et feignants comme des limaces… » — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, pages 68-69)
    • Ma mère juge sévèrement les « faiseuses d’embarras », appelle simagrées les pleurs, « tu pisseras moins cette nuit ». — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 340)
  2. (Familier) (Péjoratif) (Vieilli) Personnage qui se donne de grands airs ou qui affiche de grandes prétentions.
    • Le commissaire.— Vous êtes un faiseur d’embarras. Je vous invite à garder pour vous vos phrases à panache dont je n’ai que faire, et à répondre à mes questions. — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
    • Duranton, qui était un faiseur d’embarras, avait acheté un revolver et s’en était tiré un coup dans la tête. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 69)
    • Elle est horrible, affreusement vulgaire, et avec cela faiseuse d’embarras. — (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, Gallimard, 1919)
    • En somme, sans pouvoir dire encore qu’il soit au pinacle, il a conquis de haute lutte une fort jolie position et le succès qui ne va pas toujours qu’aux agités et aux brouillons, aux faiseurs d’embarras qui sont presque toujours des faiseurs, le succès a récompensé son effort. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)
    • N’allant pas jusqu’à avoir une voiture, M. Bloch louait à certains jours une victoria découverte à deux chevaux de la Compagnie et traversait le Bois de Boulogne, mollement étendu de travers, deux doigts sur la tempe, deux autres sous le menton et si les gens qui ne le connaissaient pas le trouvaient à cause de cela « faiseur d’embarras », on était persuadé dans la famille que pour le chic, l’oncle Salomon aurait pu en remontrer à Gramont-Caderousse. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)

Variantes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier