Français modifier

Étymologie modifier

(Années 1930) De faux et de bonne idée.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
fausse bonne idée fausses bonnes idées
\fos bɔ.n‿i.de\ \fos bɔ.n‿i.de\
ou \fos bɔn.z‿i.de\

fausse bonne idée \fos bɔ.n‿i.de\ féminin

  1. Idée a priori originale et séduisante mais qui se montre, a posteriori, moins pertinente ou utile que prévu, voire qui a un effet pervers inattendu.
    • Il a raison. Mais il a tort d’avoir raison : je veux dire, tout simplement, que M. André Hugon a eu ce qu’on appelle une « fausse bonne idée ». — (Les Annales politiques et littéraires, vol. 101, 1933, p. 451)
    • Me voici en route pour la gare des Batignolles, escorté d’une voiture de son et caressant naïvement ma fausse bonne idée. — (P. Schaeffer, À la recherche d’une musique concrète, Permier Journal, 1948-1949)
    • La première vraie fausse bonne idée repose sur l’idée du tonneau ou de la baignoire : pour ne plus avoir de fuites, pour éviter les débordements, il suffit de ne plus remplir, de fermer le robinet : la personne âgée s’impose une interdiction d’accès à l’eau. — (Jean-Claude Monfort, Vieillir, risques et chances: petit traité de psycho-gérontologie, 2015, ISBN 9782257706201, p. 105)
    • C'étaient, en un sens, de fausses bonnes idées. Séduisantes sur le plan esthétique, mais parfaitement irréalisables pour tout un tas de raisons complexes. La science-fiction en est remplie.
      De fausses bonnes idées, mais pas des mauvaises. Car la réflexion qui y avait mené demeurait valide indépendamment de l'évolution des connaissances, […].
      — (Roland C. Wagner, Les Futurs mystères de Paris, tome 7 : Babaluma, Nantes : Éditions L'Atalante, 2013, chap. 3)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  • Charles Bernet et Pierre Rézeau, On va le dire comme ça : Dictionnaire des expressions quotidiennes, Balland, 2008