Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de fin, avec le suffixe -aud.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin finaud
\fi.no\

finauds
\fi.no\
Féminin finaude
\fi.nod\
finaudes
\fi.nod\

finaud \fi.no\ masculin

  1. Qui est fin, rusé et cache son jeu sous un air de simplicité.
    • Le silence un peu finaud de Dumay rendit Modeste inquiète sur les résultats du voyage à Paris, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Il se montrait fort correct, d’une diplomatie finaude, n’ayant gardé que son rire goguenard qui avait l’air de se ficher du monde. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre III)
    • – Maria, tu m’avais toujours dit que cette vieille finaude était une créature à Michel ! — (Colette, Le toutounier, 1939)
    • Et comme ils sont pas finauds
      Ils finiront par se faire pécho
      Et se prendront un TIG d’un mois
      À tailler des ronces dans un bois
      — (Monsieur Roux, Le bouffon de la cité, extrait de l’album Ah si j’étais grand et beau…, 2005)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
finaud finauds
\fi.no\

finaud \fi.no\ masculin (pour une femme, on dit : finaude)

  1. Personne qui fait preuve de finesse, de ruse et qui cache son jeu sous un air de simplicité.
    • Charles Mignon, […], eut, dans son père, un finaud qui voulut sauver des griffes de la Révolution la terre de la Bastie, un joli fief du Comtat. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • — Oui, oui, vieux finaud, pense-t-elle, je vois clair dans ton jeu. Tu veux te retirer indompté de la lutte. Mais rira bien qui rira le dernier !… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 363)
    • Le pays des terribles Cadets de Gascogne, le pays de madrés, des malins, des finauds, des habiles, […], ce pays là ne serait plus qu’un pays de hongres, voué à la décadence et à la destruction ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • — C’est bien de toi, ça.
      — Oui, dit Maillat, c’est même tellement de moi que je ne le pense pas tout à fait.
      — Je m’en doutais un peu.
      — Petit finaud.
      — Au fond, tu es fier de ne croire à rien.
      — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 150)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier