Français modifier

Étymologie modifier

(1546) (hapax XIIe siècle) Dénominal de flambe (« flamme haute ») qui remplace le verbe ancien français flammer, du latin flammare.

Verbe modifier

 
Ça flambe !

flamber \flɑ̃.be\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Produire de la flamme.
    • Elle était prochaine, cette catastrophe, car les toits flambaient et les murs n'étaient pas assez solides pour résister longtemps encore à l’action dévorante de ce feu infernal. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 211)
    • Un livre à demi ouvert sur mes genoux croisés, je suis assis devant la cheminée, où flambe le premier feu de la saison. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
  2. (Sens figuré) Augmenter fortement.
  3. Se déformer dans une direction perpendiculaire à la force appliquée.
    • Le vérin avait tendance à flamber sous le poids de la charge.
  4. (Transitif) Passer sur le feu.
    • En cuisine, on flambe une volaille plumée pour enlever son duvet et ses plumes résiduelles.
    • Pour aseptiser des instruments de chirurgie, on peut les flamber en les passant à la flamme de l’alcool.
  5. (Transitif) (Cuisine) Arroser d’alcool fort une préparation et enflammer cet alcool.
    • Flamber une crèpe au Grand Marnier.
  6. (Transitif) Dépenser beaucoup d’argent, particulièrement au jeu.
    • Il était peut-être pas si loin, rue des Gravilliers chez le gros Napoléon... un rade où ça flambait lorsque le rideau de fer était baissé... que se retrouvaient là les plus purs arsouilles du secteur. — (Alphonse Boudard, Les trois mamans du petit Jésus, éd. Grasset, 2000, chapitre 1)
    • - Elle flambe, dit Milan. Il expliqua à Hélène la signification que le mot a prise dans l’argot des joueurs, avec quel bonheur il exprime à la fois la flamme intérieure qui les dévore, le flux et le reflux du sang entre l’annonce et le dénouement du coup, les égarements et l’exaltation de leur passion. — (Roger Vailland, Les Mauvais Coups, Éditions Sagittaire, 1948)
    • La légende raconte que tous les trois, Niels, Milo et Baptiste, un soir qu’ils avaient un peu d’argent à flamber et dînaient dans un grand restaurant, ont fait la promesse de mettre fin à leurs jours. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier