Français modifier

Étymologie modifier

(verbe 1) De flanc et de la désinence verbale -er.
(verbe 2) Utilisé à la place de flaquer.

Verbe 1 modifier

flanquer \flɑ̃.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Fortification) Construire, élever la partie d’une fortification qui en voit une autre et qui lui sert de défense.
    • On a flanqué cette muraille de deux tours.
  2. (Par extension) Être en cette situation, en parlant des ouvrages ainsi disposés et de la partie d’une fortification ainsi disposée.
  3. (Architecture) Garnir sur le flanc, les flancs.
    • Des pilastres flanquent les encoignures de cette façade. - Cette façade est flanquée d’avant-corps. Un château flanqué de tourelles.
  4. (Familier) Placer en flanc, à côté de quelque chose, en parlant d’objets.
    • La pièce du milieu était flanquée d’assiettes de petits fours.
    • Deux bergères de tapisserie flanquaient la cheminée en marbre jaune et de style Louis XV. — (Gustave Flaubert, Trois Contes, 1877)
    • La rue de la République, à Nouméa, partait d'une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons, […], flanquaient à droite. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
    • À gauche, dans une sorte d’alcôve, un gros divan de cuir noir fatigué serait flanqué de deux bibliothèques en merisier pâle où des livres s’entasseraient pêle-mêle. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, page 9)
  5. (Militaire) Se placer sur le flanc d’un régiment, d’une division, d’un corps d’armée pour le protéger.
    • Un bataillon de chasseurs flanquait la colonne.
  6. (Sens figuré) (Familier) Le participe passé se dit en parlant d’une personne accompagnée souvent d’une autre.
    • Flanqué de ses deux acolytes.
    • Dans la vie, je le savais, il en va tout autrement : une mère de famille est toujours flanquée d’un époux ; mille tâches fastidieuses l’accablent. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 78)
  7. (Héraldique) Pals, arbres et autres figures qui en ont d’autres à leur côté.
    • Fasce d’or flanquée de deux pointes d’argent.

Traductions modifier

Verbe 2 modifier

flanquer \flɑ̃.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Lancer, jeter, appliquer brusquement.
    • Ribadier. — J’y flanquerai le feu à ce portrait ! J’y flanquerai le feu. — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte I, scène 2)
    • […] douaniers, rats de cave, voire rats volants […] s’introduisaient chez les braves paysans pour allumer leur cigare et vous leur flanquaient un beau procès-verbal si on ne leur présentait pas une « souffrante » sortant des boîtes de la régie. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Je n’avais vu personne dans cette foule susceptible de s’approcher assez près pour lui flanquer une bombe dans les fesses, ce qui, d’ailleurs, aurait fait sauter l’agresseur comme la victime. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 94)
    • Elle appuya sur un bouton de sonnette, ce qui provoqua l’irruption d’une paysanne extrêmement sale, qui flanqua les couverts dans l’évier, et fit méchamment gicler dessus l’eau du robinet. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 134)
    • J’ai flanqué la porte.
    • Je l’ai flanqué à la porte.
    • Je lui ai flanqué un coup de poing, un soufflet, une gifle.
    • Se flanquer par terre, se flanquer contre la muraille, etc.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier