Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser)Dérivé de faire, avec le préfixe for-.

Verbe modifier

forfaire \fɔʁ.fɛʁ\ intransitif 3e groupe, défectif (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Rendre confiscable.
  2. (Justice) Agir contre le devoir. Commettre une faute grave dans l’exercice de fonctions publiques.
    • Si un juge vient à forfaire. Il a forfait à l’honneur.
    • Si M. Leuwen a un peu de cette présomption si naturelle à son âge, et que je croyais lire dans ses façons quand je le voyais passer sous ma fenêtre, j’ai forfait à jamais, j’ai détruit par un seul instant d’oubli la pureté de la pensée qu’il put avoir de moi. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • La vraie marque d'une vocation est l'impossibilité d'y forfaire, c'est-à-dire de réussir à autre chose que ce pour quoi l'on a été créé. L'homme qui a une vocation sacrifie tout involontairement à sa maîtresse œuvre. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 52)

Dérivés modifier

  • forfaire à son honneur (pour une femme : se laisser séduire ; pour un homme : manquer gravement à ses devoirs)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

Ancien occitan modifier

Verbe modifier

forfaire

  1. Variante de forsfar.

Références modifier

  • François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage