Voir aussi : fouâiller

Français modifier

Étymologie modifier

(Verbe 1) (1680) De foueiller (XIVe siècle), lui-même de fouet, lui-même de fou, ancien nom du hêtre, latin fagus.
(Verbe 2) (XXe siècle) De fouaille, « entrailles cuites », par assimilation avec fouiller.

Verbe 1 modifier

fouailler \fwɑ.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Frapper de coups de fouet répétés.
    • « Tape dessus, tape dessus, voyons ! Fouaille-moi l’aubère qui est là à rager sur place comme un faucheux ! ». — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
    • Mais l’homme se fatiguait visiblement car, au lieu de bondir à chaque coup, il ne réagissait qu’à force d’être fouaillé. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Je n’ai pas plutôt prononcé le mot que le rire cinglant de Carmen me fouaille de nouveau en pleine peau, comme une lanière. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
    • Jamais elle n’avait vu Ferdinand aussi irrité. Après l’avoir saluée sans prendre le temps d’entrer, il était reparti dans son cabriolet en fouaillant rageusement l’alezan. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 62)
    • Mais dans sa chute même, il fit tournoyer son fouet, et les lanières fouaillèrent le magicien et s’enroulèrent autour de ses genoux, l’entraînant vers le bord. — (J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau)
    • Le cocher, alors, hurlant : " Hue! "de toute sa poitrine, fouailla les bêtes à tour de bras. — (Guy de Maupassant, La bête à maît' Belhomme, Nouvelles Normande et d'ailleurs, 1885)
  2. (Sens figuré) Fustiger, stigmatiser.
    • Fouailler les vices et les travers du temps.
    • Il m’a fait attendre deux heures et m’aurait oublié, dans la bibliothèque vide où tombait le crépuscule, si je n’avais ouvert la porte, grimpé l’escalier, forcé la consigne, et pénétré dans le cabinet où il fouaillait de reproches trois ou quatre individus qui baissaient la tête et se rejetaient les torts, comme des écoliers qui ont peur du maître. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
    • Il gardait le souvenir de ce regard commme si c’eût été le souvenir d’une vraie caresse, qui le faisait rougir, qui fouaillait tout son sang. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 203)
    • Le père marque un temps, mais aussitôt sa colère le fouaille pour le faire repartir. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 14, Robert Laffont, 1968)
    • Cette impatience est peut être le propre de l'homme. Elle fouaille en tout cas le savant, elle est le mobile premier de sa démarche. — (Jean Hamburger, Le Journal d'Harvey, 1983)
  3. (Hippologie) Remuer vivement la queue, pour un cheval.
    • Chez les animaux qui vivent constamment en pâture, les crins doivent rester suffisamment longs pour que les chevaux puissent fouailler de la queue ou secouer l'encolure. — (Claude Lux et Lauranne Billot, Secrets de beauté pour mon cheval, 2019, Vigot, page 64)

Verbe 2 modifier

fouailler \fwɑ.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Fouiller les entrailles.
    • Le taureau lui fouaille le ventre.

Traductions modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Paronymes modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier