Français modifier

Étymologie modifier

(Nom commun 1) Voir fournier.
(Nom commun 2) De l’occitan fornièra[1][2], lui-même du latin furnaria (« fournil »), substantivation du féminin de furnarius (« qui appartient au four, boulanger »), de furnus (« four »)[3]. Ce mot est également attesté en saintongeais[4]. « La Fournière » est un toponyme fréquent, particulièrement dans le sud-ouest ainsi qu’en Vendée.

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
fournière fournières
\fuʁ.njɛʁ\

fournière \fuʁ.njɛʁ\ féminin (pour un homme, on dit : fournier)

  1. (Histoire) Celle qui était chargée de cuire le pain dans un four collectif (ou four banal, appartenant au seigneur) sous l’Ancien Régime.
    • Deux fournières essuyèrent de vraies larmes. Ces bonnes filles ont toujours les pleurs à la peau. — Rien que ce nom d’Edmond de Philidor avait chatouillé leur appareil lacrymal. — (Paul Féval, La louve, tome 4, Office de publicité, Bruxelles, 1857, page 48)
  2. (Par extension) Celle qui travaille au four à pain.
    • Le four Major où, depuis des mille ans, les familles cuisaient, où l’on passait en hiver de si bonnes heures les pieds au chaud dans les fines aiguilles tombées des fagots de genévrier, le four Major est fermé depuis hier faute de pratiques, tout le monde, par vanité ou par paresse, courant aux boutiques des boulangers. Hier, pour la dernière fois, les fournières ont passé dans la rue, portant leur table de pains sur la tête. — (Paul Arène, Domaine, Flammarion, 1894, pages 185-186)

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
fournière fournières
\fuʁ.njɛʁ\

fournière \fuʁ.njɛʁ\ féminin

  1. (Sud-ouest de la France) (Désuet) Synonyme de fournil.
    • On lit dans l’Espérance, journal de Blaye « Depuis quelque temps on avait répandu le bruit à Etauliers qu'une femme était séquestrée dans une fournière faisant partie de la maison occupée par les époux Saturnin, cultivateurs, demeurant au village des Matas. » — (Faits divers, Journal des débats politiques et littéraires, 08/04/1858, page 2)
    • Les landes, sur une étendue de 50 hectares, ont été ensemencées et transformées en de magnifiques avenues de pins, d’une végétation extraordinaire, dont une partie est en plein rapport. Ces travaux n’ont rien coûté au propriétaire. Une fournière avec ses dépendances, deux parcs à brebis, deux celliers ont été construits aux frais et par l’initiative du colon. — (M. F. Ritter, Concours de métayage de 1865, Annales de la Société économique d'agriculture, commerce, arts et manufactures du département des Landes, 1866, page 385)
    • Un incendie a éclaté hier soir à Agen, dans une fournière dépendant de la boulangerie Jeanson, située rue du Pin. — (Dans les départements, Le Petit journal ,10/08/1898, page 3)
    • Elle contient en outre une grange à mettre le foin et les pailles, l’étable des bœufs à côté, une fournière et buanderie dans le même endroit, pour cuire le pain et faire la lessive. — (René Lafarge, L’agriculture en Limousin au XVIIIe siècle et l’intendance de Turgot, Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 1902, page 66)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Paronymes modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. Bernard Vavassori, À bisto de nas
  2. Christian Laux, Dictionnaire Occitan - Français : languedocien, Institut d’études occitanes, Section du Tarn, 2001
  3. « fournière », dans le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), volume 3, page 902, colonne 1 (« Backhaus ») et 2 (commentaires), 1922-2002 → consulter cet ouvrage
  4. Georges Musset, Glossaire des patois et des parlers de l’Aunis et de la Saintonge, tome 3, Masson fils, 1932, page 88