fourrier
Étymologie
modifierAdjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | fourrier \fu.ʁje\ |
fourriers \fu.ʁje\ |
Féminin | fourrière \fu.ʁjɛʁ\ |
fourrières \fu.ʁjɛʁ\ |
fourrier \fu.ʁje\
- Qui précède, qui devance.
Peut-être, un jour que la mort nous tâtera, que la maladie avant-courrière et fourrière nous tiendra fiévreux et douloureux, peut-être miséreux et solitaires, les reverrons-nous, non sans attendrissement et une sorte de triste — ô bien triste ! — gratitude, ces longues avenues de lits bien blancs, ces longs rideaux blancs, car tout est long et blanc, en quelque sorte, en ces asiles…
— (Paul Verlaine, Chronique de l’hôpital, Vanier (Messein), Paris, 1904, page 356)
Synonymes
modifierTraductions
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
fourrier | fourriers |
\fu.ʁje\ |
fourrier \fu.ʁje\ masculin (pour une femme, on dit : fourrière)
- (Militaire) Celui qui est chargé de pourvoir au logement des soldats quand ils passent dans une ville, et de répartir entre les escouades les vivres, les effets d’équipement, etc.
— Monsieur, un fourrier de régiment qui revient de l’Algère veut absolument vous parler.
— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)Nous nous apercevons soudain que nous ignorons tous notre place au combat. Toutes les théories sortent du sac des fourriers, des sergents-majors.
— (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)Bientôt, il n’y eut plus sur le quai que les officiers, debout devant les portes de leurs compartiments respectifs, que quelques fourriers se hâtant dans les intervalles, et que le commandant de la gare régulatrice, que j’apercevais sous un réverbère, avec son dolman noir et son képi à bande blanche.
— (Pierre Benoit, La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, page 61)Tous deux avaient vécu la moitié de la guerre ensemble, jusqu’à l’armistice, Fagerolle en qualité de fourrier, furetant dans les états de la compagnie, Tacherot, comme sergent d’ordinaire, disposant des bons morceaux, du pinard, de la gniole et rabiotant les paquets de perlot.
— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 13)- (Par apposition) — Caporal fourrier.
- (Littéraire) Messager, avant-coureur.
Les fourriers d’été.
- Chacun s’était laissé emporter par l’audition de ces faits vieux de sept ans, souvenirs lugubres, fourriers de tant de scandales à venir. — (Romain Sardou, Pardonnez nos offenses, 2002, Pocket, page 22)
Dérivés
modifierApparentés étymologiques
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- La prononciation \fu.ʁje\ rime avec les mots qui finissent en \je\.
- France (Toulouse) : écouter « fourrier [Prononciation ?] »
Voir aussi
modifier- fourrier sur Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fourrier), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « fourrier », dans Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, 1925-1967, p. 191, tome IV → consulter cet ouvrage
- « fourrier », dans Dictionnaire de l’Académie française, première édition, 1694 → consulter cet ouvrage
- « fourrier », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- « fourrier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage