Étymologie

modifier
(1155, Wace) Ancien français : forvoier « égarer ». Mot composé du préfixe for-, « hors de » et voie, avec désinence -er.

fourvoyer \fuʁ.vwa.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Égarer, détourner du bon chemin.
    • Aussi avait-il mis en usage pour les fourvoyer toutes les ruses que lui fournissait son esprit inventif : faisant des détours sans nombre, revenant incessamment sur ses pas ; …. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Les paysans sortirent le fusil à la main pour reconnaître la cause de cette alerte nocturne, et, ayant vu que nous étions d’honnêtes voyageurs fourvoyés, ils nous proposèrent poliment d’entrer nous reposer dans la ferme. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
  2. (Sens figuré) Tromper, égarer.
    • Les mauvais exemples l’ont fourvoyé. - L’auteur de cet écrit s’est entièrement fourvoyé. - Il s’est laissé fourvoyer dans cette entreprise.
    • En effet, on ne l’avait jamais vu se fourvoyer dans ces camaraderies des débits de boisson, commencées par les tournées des petits verres et finissant par les rixes sanglantes : […]. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
    • Comme bien d’autres, Capus, causeur incomparable, dramaturge amusant, écrivain délicat, était fourvoyé dans la politique. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Député de Paris, Grasset, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 423)
    • Il peut arriver à de très braves gens de se fourvoyer dangereusement par excès de prudence. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 82)

Synonymes

modifier

Dérivés

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier

Références

modifier