Français modifier

Étymologie modifier

Du moyen français faisil ; du latin facilis, dérivé du latin fax (« torche, tison »)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
fraisil fraisils
\fʁɛ.zi\
ou \fʁe.zi\
ou \fʁɛ.zil\

fraisil \fʁɛ.zi\, \fʁe.zi\, \fʁɛ.zil\ ou \fʁe.zil\ masculin

  1. (Génériquement) Menus morceaux de charbon de terre ou de charbon de bois incomplètement brûlés.
    • Par dessus on met du fraisil ou de la terre argileuse légèrement humectée et que l’on bat fortement. On forme ainsi une couverte destinée à empêcher l’accès trop rapide de l’air pendant la combustion. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 165)
    • Ensuite, le dresseur dispose une couche de feuilles mortes afin de retenir le fraisil (une terre noire, sèche, légère et friable) qui va recouvrir la meule. — (Trame de vies, Bulletin de la Maison du Patrimoine d’Orchamps (Jura), page 10)
    • Mme Lambertin, Grand Jo et Fred se dirigèrent vers les trois grands arbres, et Lambertin, qui surveillait l'énorme taupinière en combustion, les suivit après avoir étalé sur la chappe fumante une pelletée de terre mêlée de fraisil, c’est-à-dire de poudre de charbon. — (Charles Vildrac, Amadou le Bouquillon, 1949, page 138)
    1. (Par extension) (Métallurgie) Petits morceaux de pierre volcanique.
      • Etude du dégazage H2 lors du refroidissement de tôles à l’air et sous fraisil (roche volcanique isolante) après laminage à chaud. — (Mickaël Mourot, Ingénieur d’études en aéronautique, Arcelor-Mittal)
  2. (Métiers du feu) Menues braises à demi consumées.
    • Dès qu’ils sont refroidis, on les place dans le fraisil tiède de la forge, où on les laisse l’espace d’une heure environ. — (Alexandre Édouard Baudrimont, Jérôme Adolphe Blanqui, Dictionnaire de l’industrie manufacturière, commerciale et agricole, page 218)
  3. Reste de terre calcinée et de charbon de bois après l'enlèvement d'une meule de charbonnier.
  4. (Marine) Petits morceaux de charbon qui passent à travers la grille de la chaudière et qui tombent dans le cendrier, sur un navire à vapeur.
    • Pour toute distraction les passagers n'ont que les rares et trop rapides escales où le vapeur charbonne et d'où il s'empresse de partir, tout poudré encore du fraisil de la houille. — (Jean Ray, Harry Dickson, On a volé un homme !, 1932)

Notes modifier

le pluriel est très rare.

Synonymes modifier

Hyperonymes modifier

Variantes dialectales modifier

Quasi-synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier