Voir aussi : Fumeron

Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de fumer, avec le suffixe -eron.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
fumeron fumerons
\fym.ʁɔ̃\

fumeron \fym.ʁɔ̃\ masculin

  1. Morceau de charbon de bois (ou d'une autre matière) qui, n’étant pas assez carbonisé, brûle mal et fume beaucoup.
    • Dans le fauteuil un vieillard courbé en deux, tisonnait des fumerons, émettant plus de fumée que de chaleur. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
    • Cela puait et chauffait comme un fumeron de laine. — (Henri Béraud, Le Bois du templier pendu, Les Éditions de France, Paris, 1926)
    • Une bûche de pin, au centre du premier feu que Nathalie venait d’allumer dans la salle, péta sec, cribla de fumerons le pare-étincelles. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 47)
  2. Petite lampe portative.
    • Par économie, il recule le moment d’allumer son petit fumeron à l’essence. Souvent, d’ailleurs, il se couche dans le noir. — ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; éd. Le Livre de Poche, p. 146.)
  3. (Agriculture) (Vieilli) Petit tas de fumier que l'on dépose dans les champs avant de l'épandre à la fourche.
    • Les fumerons peuvent-ils séjourner sur le sol pendant quelques jours ? Le fumier ne doit-il être conduit qu'à mesure que les ouvriers peuvent l'étendre ? — (Victor Borie, Les Douze mois : Calendrier agricole, Paris : librairie agricole de la maison rustique, 1860, page 147)
    • Le conducteur, arrivé, décharge sa voiture de manière à former des fumerons égaux espacés de 7 mètres environ les un des autres. […]. Chaque fumeron devant couvrir 49 mètres carrés il y en aura 200 environ par hectare. — (Charles-Victor Garola, Engrais : Le matières fertilisantes, Paris : J.-B. Baillière & fils, 7e édition, 1925, page 152)
    • Hyacinthe, seul sur son champ, épandait avec les mains le fumier qu’il avait déchargé la veille et mis en fumerons. — (Marcel Aymé, Gustalin, chapitre XVII. Éditions Gallimard, collection « Blanche », 1938, repris dans le tome II (page 648) des Œuvres romanesques complètes de Marcel Aymé, aux éditions Gallimard, dans la Bibliothèque de la Pléiade.)
  4. (Argot) Pied.
    • Nus comme des vers, les gars trottinant gauchement sur le ciment, sur les claies, et merde ! j’me suis foulé le fumeron ! volèrent au secours de leurs affaires. — (Raymond Guérin, Les Poulpes, Gallimard, Paris, 1953)
    • Pas convié à s’asseoir, M. Doby restait sur ses fumerons. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 124)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Homophones modifier

Références modifier