Français modifier

Étymologie modifier

(1784)[1] Dérivé de garnison, avec le suffixe -aire, anciennement garnisonnaire.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
garnisaire garnisaires
\ɡaʁ.ni.zɛʁ\

garnisaire \ɡaʁ.ni.zɛʁ\[2] masculin et féminin identiques

  1. Membre d’une garnison.
    • Cette grosse tour, servait de fort, et sur sa plate-forme veillaient des Beloutchis armés de lances, sorte de garnisaires fainéants et braillards. — (Jules Verne, Cinq semaines en ballon, chapitre 51, J. Hetzel et Cie, Paris, 1863)
    • Les garnisaires (phrouroi) étaient sous le commandement d’un chef, le phrourarque. — (Guy Labarre, Phrourarques et phrouroi des cités grecques d’Asie Mineure à l’époque hellénistique, dans Les Cités grecques et la guerre en Asie mineure à l’époque hellénistique, Presses universitaires François-Rabelais, 2004)
  2. (En particulier) (Histoire) Celui ou celle qu’on établissait en garnison chez les contribuables en retard pour les obliger à payer, ou chez un débiteur pour garder les meubles saisis, ou chez les parents d’un jeune homme qui ne s’était pas présenté pour la conscription.
    • Enfin, moi qui vous parle, je ne payais sous les autres que trois livres dix de mobilière et dix-sept sous de portes et fenêtres, ils m’en ont mis depuis qu’ils sont là, pour onze francs et des centimes avec, et quand je suis en retard de quinze jours, la garnisaire est à ma porte. — (Second entretien de Mme Gibou et de Mme Pochet, ou La politique du coin de la rue, dans La Mode, 8e livraison, 21 novembre 1840, page 226)
    • En établissant un garnisaire, l’on a deux choses en vue : par la gêne de la mesure, vaincre l’obstination du contribuable ; en cas de déménagement imminent, conserver le gage du trésor. — (Napoléon Leloir, Réglement général sur le recouvrement et sur les poursuites en matière de contributions directes, A. Labroue et compagnie, Bruxelles, 1852, page 199)
    • Il ne manqua pas de déserteurs en Lozère comme dans les autres départements. Pour les réduire au devoir, l’autorité employa d’abord les gendarmes, mais ceux-ci attrapèrent plus de coups que de soldats ; puis elle eut recourt aux garnisaires : on mettait des soldats en pension forcée chez les parents des conscrits réfractaires jusqu’à reddition de leur fils. — (J.-B. Delon, Histoire de Gévaudan-Lozère, Mende : Imprimerie Saint-Privat, 1941, page 121)

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. « garnisaire », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. M.-A. Lesaint, Traité complet de la prononciation française dans la seconde moitié du XIXe siècle, Wilhelm Mauke, Hambourg, 1871, seconde édition entièrement neuve, p. 257