Français modifier

Étymologie modifier

(XXIe siècle) Locution dont la création est attribuée à la journaliste et essayiste Élisabeth Lévy, par juxtaposition des termes gauche et olfactif (sous sa forme féminine).

Locution nominale modifier

gauche olfactive \ɡo.ʃ‿ɔl.fak.tiv\ féminin invariable

  1. (Politique) (Péjoratif) Qualifie les personnes appartenant aux milieux politiques et sociaux de gauche qui n’admettent pas qu’une personne proche d’elles puisse dialoguer avec des personnalités situées politiquement ou socialement aux antipodes de leurs idées, et vues comme infréquentables. Note : Utilisé le plus souvent par des personnes se réclamant d’une sensibilité de droite.
    • Au cours de cette campagne, on a assisté au triomphe de la gauche olfactive, dont Nelly Kaprielian apparaît comme l’une des voix les plus prometteuses dans ce billet sobrement intitulé : « Après les scores du FN, les écrivains nauséabonds s’affichent sans complexes ». — (Élisabeth Lévy, contribution « La gauche olfactive se déchaîne », 6 mai 2012, sur le site Causeur.fr.)
    • […] ces auteurs se sont employés à développer une littérature de l’anecdotique développée jusqu’à la nausée, et pas seulement la nausée à la manière sartrienne, Sartre étant le précurseur je le rappelle de la « gauche olfactive ». — (Amaury Watremez, « Nouveau Roman : creuset des dérives littéraires modernes ». Contribution du 25 janvier 2015 sur le site Mauvaisenouvelle.fr.)
    • Rien, donc, d’un conservateur aux pensées « rances », d’un réactionnaire aux idées « nauséabondes », d’un auteur emblématique de la France « moisie », s’il me faut recourir au vocabulaire de la gauche olfactive incapable quant à elle de sentir des propres idées de pourriture. — (Michel Onfray, Décoloniser les provinces : contribution aux présidentielles, chapitre 5 (« Que faire ? En finir avec le populicide »), page 46. Éditions de l’Observatoire, mars 2017.)
    • Cette gauche à remonter le temps ne cesse d’invoquer les années 1930, en négligeant le fait que le Front populaire, c’est aussi la France des années 1930. Quand les figures de style servent de prêt-à-penser, on en oublie ses fondamentaux… C’est la gauche olfactive qui renifle partout le nauséabond. — (Fatiha Agag-Boudjahlat, Le grand détournement : féminisme, tolérance, racisme, culture, éditions du Cerf, novembre 2017.)
    • On aime l’autre à condition qu’il pense la même chose que nous. Quand quelqu’un en émet une qui leur déplait (d’idée), les maîtres censeurs sortent leur revolver – métaphorique – et demandent qu’on le fasse taire. Et pour eux, les mauvaises idées ont de mauvaises odeurs. Nauséabondes. D’où le petit nom gauche olfactive. — (Élisabeth Lévy, contribution « La gauche olfactive cible Raphaël Enthoven », 6 septembre 2019, sur le site Causeur.fr. Billet publié en réaction aux protestations visant la participation du philosophe Raphaël Enthoven à une « Convention de la droite » devant se tenir le 28 septembre 2019, et à laquelle doivent également participer, notamment, l’ancienne députée frontiste Marion Marion Maréchal et le polémiste Éric Zemmour.)

Prononciation modifier